Mois: décembre 2005
MARY – 6,5/10
Réalisé par
Abel Ferrara
Ce récit évoque trois personnages liés par son esprit et son mystère…
Marie Palesi, actrice, l’incarne pour le cinéma et reste illuminée par ce personnage.
Tony Childress, réalisateur, joue Jésus Christ dans son propre film.
Ted Younger, célèbre journaliste, anime une émission sur la foi.
Entre fascination et quête spirituelle, le destin les réunira…
L’EXORCISME D’EMILY ROSE – 6,5/10
Réalisé par Scott Derrickson
Synopsis : Lorsque Emily Rose quitte sa province, c’est pour aller étudier à l’université. Une nuit, seule dans sa chambre d’étudiante, elle est la proie d’hallucinations et d’une rencontre surnaturelle qui la laissera épouvantée. Convaincue qu’elle est harcelée par les forces démoniaques, Emily sombre peu à peu, victime de symptômes de plus en plus spectaculaires. Perdue et terrifiée, Emily demande au prêtre de sa paroisse, le père Richard Moore, de l’exorciser…
Au terme du combat contre sa possession, la jeune fille trouve la mort. Accusé d’homicide par imprudence, le père Moore se retrouve au coeur d’un procès qui va ébranler les convictions de tous. Défendu par Erin Bruner, une célèbre avocate qui ne croit pas au surnaturel, Moore n’a plus l’ambition d’être innocenté, il veut simplement que tout le monde sache ce qui est réellement arrivé à Emily…
Avis : Si vous pensez voir un film d’épouvante, vous allez être déçu. Peu de gore (1 ou 2 bonds dans le fauteuil, mais c’est à peu près tout). En revanche, le film réussit habilement à mêler le film de procès et les scènes mystiques et effrayantes. Et parvient à susciter l’intérêt du spectateur en semant le doute à la fois dans l’esprit de l’héroine avocate et dans le notre. Une reflexion interessante sur la religion, l’affrontement entre le carthésianisme et le surnaturel étant traité avec subtilité, sans esbrouffe et sans poncifs pesants. Le rythme est efficace et Laura Linney est une nouvelle fois parfaite.
KING KONG – 6/10
Réalisé par Peter Jackson
Avec Naomi Watts, Jack Black, Adrien Brody
Ce dernier a dérobé à ses producteurs le négatif de son film inachevé. Il n’a que quelques heures pour trouver une nouvelle star et l’embarquer pour Singapour avec son scénariste, Jack Driscoll, et une équipe réduite. Objectif avoué : achever sous ces cieux lointains son génial film d’action.
Mais Denham nourrit en secret une autre ambition, bien plus folle : être le premier homme à explorer la mystérieuse Skull Island et à en ramener des images. Sur cette île de légende, Denham sait que "quelque chose" l’attend, qui changera à jamais le cours de sa vie…
THE CONSTANT GARDENER – 9/10
Réalisé par Fernando Meirelles
Sandy Woodrow, Sir Bernard Pellegrin et les autres membres du Haut commissariat britannique s’imaginent que l’époux de Tessa, leur discret et modeste collègue, Justin Quayle, ne cherchera pas à prendre l’affaire en main. C’est bien mal le connaître…
Après le petit bijou La Cité de Dieu, unaniment considéré comme un chef d’œuvre, le second film de Fernando Meirelles était très attendu. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le réalisateur brésilien fait plus que confirmer, et s’impose comme l’un des réalisateurs les plus doués du moment (si ce n’est Le). Si La Cité de Dieu était un retour sur l’histoire récente du Brésil, presque une sorte de témoignage, interprété pour la plupart par des acteurs amateurs locaux, The constant Gardener est une réelle fiction avec un sujet qui flirt avec le thriller industriel, tournée entre Nairobi, Londres et Amsterdam. On pouvait craindre que Meirelles en perde son authenticité et son brio pour livrer un opus dans la lignée des productions hollywoodiennes traitant de sujets similaires, et par ailleurs tout à fait respectables (Erin Brokowitch, L’interprete..). Mais pas du tout.
The Constant Gardener est un film puissant, avec un rythme et un sens de l’image insensé, qui nous captive de la première à la dernière image. Meireles fait preuve d’une maitrise totale, alternant les prises caméra à l ‘épaule pour témoigner de l’action et du trouble qui règne au Kenya, et les plans fixes, la plupart du temps poignants, pour les relations inter-personnelles.
L’intrigue sur fond de scandale de l’industrie pharmaceutique, interpelle notre conscience, sans jamais tomber dans la démagogie ou le discours moralisateur. Et cela grâce à un scénario qui ne perd jamais de vue que son cœur est cette histoire d’amour, traitée avec une pudeur et une sobriété qui lui donne une force incroyable. Ralph Fiennes est fantastique, d’une dignité et d’un charisme évident. Sa justesse d’interprétation qui évite au film de tomber dans le mélo, fait beaucoup pour sa réussite. Les autres acteurs ont par conséquent beaucoup de mérite à y être aussi excellents, avec une mention pour Rachel Weiss, parfaite entre douceur et détermination.
Les plans de l’Afrique sont d’une beauté époustouflante, et les scènes dans les villes et villages, souvent filmées caméra à l’épaule et accompagné d’une musique toujours parfaitement appropriée (ce qui était déjà le cas de Cty of God), nous prennent aux tripes.
Poignant, émouvant, passionnant, bouleversant, tout simplement beau, The Constant Gardener nous retourne pendant deux heures. Un des meilleurs films qu’il m’ait été donné de voir depuis bien longtemps.
UNE BELLE JOURNEE – 7/ 10
Réalisé par Gaby Dellal
Avec Peter Mullan, Brenda Blethyn, Billy Boyd
Synopsis : Frank, 55 ans, grand travailleur et homme respecté dans sa communauté, se retrouve brutalement sans emploi. Pour la première fois de sa vie, il se sent perdu et sans repères.
Un jour, son ami Danny lui dit en plaisantant qu’il devrait traverser la Manche à la nage par une belle journée. L’idée fait son chemin dans la tête de Frank et, à l’insu de sa femme Joan, il décide de redonner un but à sa vie en se préparant pour ce test d’endurance suprême : traverser la Manche à la nage…
Avis : Une comédie sociale britanique de facture assez classique, drôle et émouvante, servie par d’excellents comédiens, Peter Mullan et Brenda Blethyn en tête, tous deux auteurs d’une prestation d’une grande force. Ils sont entourés par un casting de tronches, tous très bons et qui rendent très attachante cette histoire, qui n’échappe pas cependant à certains clichés et à une certaine facilité pour provoquer l’émotion.
HARRY POTTER ET LA COUPE DE FEU – 8/10
Réalisé par Mike Newell
Accusé de tricherie et mis à mal par une série d’épreuves physiques de plus en plus difficiles, ce dernier sera enfin confronté à Celui dont on ne doit pas prononcer le nom, Lord V.
LE TEMPS QUI RESTE – 6,5 /10
Réalisé par François Ozon
Avis : Petite déception. La bande annonce m’avait franchement donné envie d’aller voir le nouveau Ozon. Mais à trop vouloir éviter le mélo, ce qui est tout à son honneur, Le Temps qui Reste manque un peu d’émotion. Reste une succession de scènes simples et délicates, parfois crues, mais souvent justes, grâce notamment à une interprétation inspiréé des comédiens, Poupaud en tête. Ozon fait preuve d’une belle maitrise, même s’il faut accepter le principe de départ, de ce jeune homme qui préfère attendre seul la mort plutôt que la combattre, avec pour seul confidente sa grand mère, qu’il estime être la seule à pouvoir le comprendre "puisqu’elle aussi, elle va mourir bientôt".
FACTOTUM – 7/10
Avis : Une remarquable chronique du quotidien de cet écrivain aviné, tiré de l’œuvre autobiographique de Bukowski. (que je ne connais pas par ailleurs, je serais bien incapable de vous dire si le film est fidèle au livre.). L’interprétation de Dillon est pleine de cynisme et de dilettantisme mais il parvient tout de même à le rendre attachant, le couple de marginaux qu’il forme avec Lili Taylor est à la fois pathétique et très touchant. A travers un style rythmé soutenu par une musique agréable et un humour décalé bienvenue, on suit avec plaisir les pérégrinations de l’écrivain, même si elles s’avèrent finalement assez vaines.
TROIS ENTERREMENTS – 6/10
Réalisé par Tommy Lee Jones
Pete Perkins, contremaître de la région et meilleur ami de Melquiades, va mener lui-même l’enquête que les autorités locales refusent d’assumer. Seul garant, dans cette étrange région du Texas, d’une réelle humanité, il va découvrir le meurtrier, lui faire déterrer le corps et offrir à son ami le plus beau voyage de sa vie, vers une sépulture honorable dans son Eldorado natal, le Mexique.
Il va aussi offrir à son assassin une magnifique leçon sur la vie des hommes, le sens des valeurs, le respect de la vie.