TOUT EST PARDONNE – 6,5/10

 
Synopsis : Victor habite Vienne avec Annette et leur petite fille Pamela. C’est le printemps, Victor qui fuit le travail passe ses journées et parfois ses nuits dehors. Très éprise, Annette lui fait confiance pour se ressaisir dès qu’ils seront rentrés à Paris.
Mais en France, Victor reprend ses mauvaises habitudes. Après une violente dispute, il s’installe chez une junkie dont il est tombé amoureux. Annette quitte Victor et disparaît avec Pamela.
Onze ans plus tard, Pamela a dix-sept ans, elle vit à Paris, chez sa mère. Un jour, elle apprend que son père est dans la même ville qu’elle. Elle décide de le revoir.
 
Avis : Un drame intimiste, qui sonde avec pudeur les âmes, les tourments d’un couple, les compromis qu’on fait ou pas, les non-dits, et les répercussions d’une vie gâchée sur leur enfant. Doit-on se séparer pour le bien de ses proches, ou rester ensemble au risque de tout abîmer autour de soi? Une mise en scène subtile, des dialogues très écrits et une interprétation à l’avenant fait de Tout est pardonné une très jolie chronique d’une vie foutue en l’air, d’un gachis ineluctable. En faisant l’économie d’effets de mise en scène, de pathos, limitant les mots, la réalisatrice livre une oeuvre délicate, assez insolite, lumineuse.

28 SEMAINES PLUS TARD – 7/10

Synopsis : Il y a six mois, un terrible virus a décimé l’Angleterre et a transformé presque toute la population en monstres sanguinaires.

Les forces américaines d’occupation ayant déclaré que l’infection a été définitivement vaincue, la reconstruction du pays peut maintenant commencer.
Don a survécu à ces atroces événements, mais il n’a pas réussi à sauver sa femme et la culpabilité le ronge. Lorsqu’il retrouve ses enfants, Andy et Tammy, qu’il n’avait pas revus depuis la catastrophe et qui reviennent à Londres avec la première vague de réfugiés, il leur apprend la mort de leur mère. Partagés entre la joie des retrouvailles et le chagrin, tous trois tentent de se reconstruire et de reprendre une vie normale dans la ville dirigée par l’armée américaine.
Pourtant, quelque part, un effroyable secret les attend. Tout n’est pas terminé…
 
 
Avis : Déjà très impressionné par le film fondateur de Boyle, qui dépoussièrait efficacement les films de zombies, la suite,qu’il se contente de produire, est un vrai choc. Apre, ultra-violent, d’un réalisme bluffant, il bénéficie de la mise en scène virtuose de Fresnadillo. Pour qui se rappelle de la scène des bois dans Intacto, son précédent (excellent) film, ce n’est pas une surprise. Il filme l’urgence, la peur, la traque comme personne. Caméra intrusive sur des personnages livrés à eux mêmes, contraste avec l’apparente maîtrise de l’armée (référence ouverte au conflit Irakien). Entre huis clos claustro et massagre gore, 28 semaines trouve l’équilibre juste et nous scotche à notre siège. A condition de ne pas être allérgique à l’hémoglobine.

L’AGE D’HOMME – 1/10

Synopsis : Samuel a 30 ans. Ex-célibataire endurci, il vit depuis un an avec une photographe : Tina mais il prend peur au moment de s’engager.
Il se donne alors vingt-quatre heures pour décider s’il va rompre ou non avec cette femme qu’il aime, persuadé qu’elle le quittera tôt ou tard.
A ses côtés, Samuel peut compter sur Jorge et Mounir, ses confidents attitrés.
 
Avis : Situations grotesques, réalisation bacclée, scénario plat et convenu, dialogues affligeants, acteurs livrés à eux-mêmes, jeu outrancier et pénible (Duris pire que jamais). 3/4 d’heure de souffrance et puis , pour la première fois de ma vie, j’ai quitté une salle de cinéma par choix, devant la nullité du spectacle qui m’était infligé.
ça fout les jetons quelque part….
 

LA VERITE OU PRESQUE – 6,5 / 10

 
Synopsis: Anne est mariée à Thomas, qui a un faible pour Caroline, la jeune femme de Marc, l’ex-mari d’Anne, elle-même sensible au charme de Vincent, terriblement jalousé par Lucas. Quant à Rose-Marie, elle sait que lorsque le désir sonne, c’est souvent le mensonge qui ouvre la porte. Alors, la vérité dans tout ça ? C’est qu’on peut aimer pour toujours, mais pas tout le temps, c’est ça la vérité… Ou presque.
 
Avis : Un peu le cul entre deux chaises, étiré entre la comédie de moeurs et l’histoire du reportage, La vérité ou presque n’échappe pas à quelques longueurs et à des situations un peu tirées par les cheveux. Néanmoins, des dialogues cisellés servis par des acteurs impéccables au milieu desquels trônent les formidables Brigitte Catillon et Karine Viard rend le film très agréable et attachant. Et puis c’est bien sympatique de retrouver cette belle ville de Lyon.

LA VIE D’ARTISTE – 5,5/10

 
Synopsis : Alice rêve de se voir sur un écran de cinéma ou de brûler les planches. Mais pour l’instant, en guise de premier rôle, elle prête sa voix à Yoko Johnson, la courageuse détective d’un dessin animé japonais…
Bertrand, qui tente d’achever son second roman, aspire à la consécration littéraire. En attendant, il enseigne le français dans un lycée, et n’est pas près de décrocher les palmes académiques…
Quant à Cora, elle espère bouleverser le petit monde de la chanson française. D’ici là, il lui faut se contenter d’un modeste poste d’animatrice d’un bar karaoké…
Tous les trois sont bien décidés à parvenir à leurs fins. Et tant pis si les chemins de la gloire sont semés d’embûches…
 
Avis : Film chorale sur la dure vie d’artiste, ses espoirs, son orgueil, ses déceptions, ce premier film est plein de bonnes intentions mais manque furieusement de rythme. Des dialogues bien écrits et servis par des acteurs très en forme (mention à Kiberlain, parfaite en actrice frustrée), ne rattrape pas une mise en scène paresseuse qui rend le temps long, trop long.

4 MOIS, 3 SEMAINES, 2 JOURS – 7,5/10

 
Synopsis : 1987, Roumanie, quelques années avant la chute du communisme. Ottila et Gabita partagent une chambre dans la cité universitaire d’une petite ville. Gabita est enceinte et l’avortement est un crime. Les deux jeunes femmes font donc appel à un certain M. Bébé pour résoudre le problème. Mais elles n’étaient pas préparées à une telle épreuve.
 
Avis : D’une rudesse extrême, d’une tension palpable, la palme d’or 2007 étonne et épate surtout du fait qu’elle filme un quotidien effroyable comme s’il s’agissait d’une journée banale. On sent la détresse et la résignation chez ces jeunes femmes roumaines livrées à elle-mêmes (actrices excellentes par ailleurs). Aucun détail n’est négligé. A travers de longs plans fixes ou une caméra à l’épaule nerveuse, on entre dans ce quotidien terrifiant sans échappatoire, sans moyen de fuir la réalité qu’elles endurent. Alors ce n’est pas toujours agréable. Mais essentiel, oui, sûrement.
 
 

2 DAYS IN PARIS – 6,5/10

Synopsis : Marion, photographe d’origine française, vit à New York avec Jack, architecte d’intérieur. Pour donner un nouveau souffle à leur relation, ils partent en voyage à Venise – mais leur séjour est gâché lorsque Jack attrape une gastro-entérite… Ils décident alors de se rendre à Paris où Marion a toujours des attaches.
Là encore, l’escapade amoureuse tourne court : entre les parents envahissants de la jeune femme, ses ex-petits copains dragueurs et la manie de Jack à prendre en photo la moindre
pierre tombale, le couple ne trouve aucun répit !
Parviendront-ils à surmonter la tempête ? Ou passeront-ils maîtres dans l’art de la dispute ?
 
Avis : Une fine comédie, particulièrement bien écrite, aux dialogues la plupart du temps savoureux sur le thème du décalage (culturel, amoureux…). L’immersion de l’amant d’outre-altantique dans le passé de sa frenchie d’amoureuse est remarquablement bien vu, aussi bien la découverte live de la vie parisiennne, et tous les clichés qui vont avec, que sa confrontation au petit monde de sa copine (famille déjantée, amis particuliers, ex (très) présents). Petit bémol sur l’interprétation francophone, parfois outrancière. Mais de vraies bonnes scènes de comédie jouant habilement des clichés sur le choc des cultures.