Réalisé par Gareth Evans
Avec Iko Uwais, Julie Estelle, Yayan Ruhian
Synopsis : Après un combat sans merci pour s’extirper d’un immeuble rempli de criminels et de fous furieux, laissant derrière lui des monceaux de cadavres de policiers et de dangereux truands, Rama, jeune flic de Jakarta, pensait retrouver une vie normale, avec sa femme et son tout jeune fils…. Mais il se trompait. On lui impose en effet une nouvelle mission : Rama devra infiltrer le syndicat du crime, où coexistent dans une sorte de statu quo mafia indonésienne et yakusas. Sous l’identité de « Yuda », un tueur sans pitié, il se laisse jeter en prison afin d’y gagner la confiance d’Uco, le fils d’un magnat du crime indonésien – son ticket d’entrée pour intégrer l’organisation. Sur fond de guerre des gangs, il risquera sa vie dans un dangereux jeu de rôle destiné à porter un coup fatal à l’empire du crime.
Avis : Ultra-sophistication et ultra-stylisation de l’ultra-violence, The Raid 2 repousse les limites du film de baston à tel point qu’il en réinventerait presque le genre. Le sang gicle, les membres craquent, les lames transpercent et les bâtons frappent, tout est prétexte à un enchaînement brutal et effréné de scènes de combat à couper le souffle et à faire tourner la tête. La virtuosité avec laquelle Gareth Evans déplace sa caméra au milieu des coups qui pleuvent à verse est assez étourdissante. S’il ne vaut mieux pas être épileptique, on se demande souvent comment il arrive à filmer certaines scènes, à enchaîner les plans avec cette vitesse alors que les corps sont quand à eux lancés dans des chorégraphies sanglantes et macabres d’une terrible intensité.
Alors que le propos de The Raid 1 était assez simpliste (il faut atteindre le haut d’une tour), ce nouvelle opus se veut plus complexe sur le fond en mettant en scène une histoire d’infiltration policière et une trame mafieuse aux accents Shakespeariens. Le scénario réussit à rester audible tout le long du film, ce qui n’est pas un mince exploit dans la mesure où, ne nous y trompons pas, sa principale ambition est d’offrir une surenchère de combats frénétiques.
Mission parfaitement réussie. On en prend plein les yeux et les oreilles (le doux son d’un os qu’on broie…) et on assiste à certains morceaux dantesques, comme une mutinerie dans la boue, une poursuite en bagnole comme on en a rarement vue ou encore un ballet létale au milieu d’une cuisine (forcément bien équipée).
Heureusement Evans sait aussi manier l’ironie et le second degré pour nous permettre de souffler de temps en temps.
The Raid 2 se pose donc en modèle de film de baston, iconisant au passage son acteur principal Iko Uwais, qui confirme son statut de nouvelle star des arts martiaux modernes.
Ce film est une tuerie, dans tous les sens du terme….