VALSE AVEC BACHIR – 7/10

Synopsis : Valse avec Bachir est un film autobiographique. Ari Folman, metteur en scène israélien, a rendez-vous en pleine nuit dans un bar avec un ami en proie à des cauchemars récurrents, au cours desquels il se retrouve systématiquement pourchassé par une meute de 26 chiens. 26, exactement le nombre de chiens qu’il a dû tuer au cours de la guerre du Liban, au début des années 80 !
Le lendemain, Ari, pour la première fois, retrouve un souvenir de cette période de sa vie. Une image muette, lancinante : lui-même, jeune soldat, se baigne devant Beyrouth avec deux camarades.
Il éprouve alors un besoin vital de découvrir la vérité à propos de cette fraction d’Histoire et de lui-même et décide, pour y parvenir, d’aller interviewer à travers le monde quelques-uns de ses anciens compagnons d’armes.
Plus Ari s’enfoncera à l’intérieur de sa mémoire, plus les images oubliées referont surface.
 
Avis : Un bijou d’animation, original dans sa forme, puissant dans le fond. Le dessin très personnel donne un esthétisme inédit à ce film d’animation, mais sert surtout son sujet, le travail d’un ancien soldat israëlien pour retrouver les images dans la guerre du Liban qu’il a supprimées inconsciemment de sa mémoire. La beauté de l’animation renforce l’horreur vécue par ces jeunes soldats sans jamais tomber dans un voyeurisme esthétisant malvenu. Elle permet également d’insérer des passages oniriques particulièrement réussis qui traduisent le désaroi psychologique des personnages.
La seule limite du film serait peut-être son côté un peu bavard.
Un pari osé, mais réussi. C’est vrai que son absence au palmares du dernier festival de Cannes étonne.

SANS SARAH, RIEN NE VA – 6/10

Synopsis : Peter Bretter va de galère en galère… Non seulement, il n’arrive pas à percer comme musicien, mais sa petite amie Sarah Marshall, star du petit écran, vient de le larguer. Désespéré, il décide de se rendre à Hawaï pour se changer les idées. Mais une fois sur place, il est plongé en plein cauchemar : son ex est descendue dans le même hôtel que lui… accompagnée de son nouveau petit ami, chanteur de rock à succès.
Peter tentera de noyer son chagrin dans les cocktails et de se consoler auprès de Rachel, une ravissante employée de l’hôtel…
 
Avis : Nouvelle comédie regressive de la bande Apatow, Sans Sarah rempli efficacement le contrat du rire gras et des personnages atypiques, mediocres (et forcément irrésistible), avec une nouvelle foisune interpretation irréprochables (mais où vont-ils chercher ces acteurs?!!). Sans atteindre le degré de déconne de En cloque ou plus encore Supergrave, cette comédie passe très bien. Les prods Apatow, c’est immanquablement con, mais je suis définitivement fan.

SAGAN – 6,5/10

Réalisé par Diane Kurys
 

 
Synopsis : "Sur ce sentiment inconnu, dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse." Françoise a tout juste 18 ans quand elle écrit les premières lignes de Bonjour Tristesse, un roman dont le succès fulgurant suffira à lancer le mythe de " La Sagan ". Un mythe fait de formules brillantes, d’amours affranchies et de scandales tapageurs, derrière lesquels se cache une femme, que l’on qualifie d’anticonformiste pour ne pas la dire libre. Libre d’écrire, d’aimer, et de se détruire…
 
 
Avis : Un biopic portée de façon magistrale par Sylvie Testud, incroyable incarnation de La Sagan. Si la réalisation reste humble, mais malgré tout cohérente (le film était originalement prévu pour la télé), le tout tient fort bien la route et couvre de façon enlevée la vie de l’écrivain. Testud est entourée par des seconds rôles brillants, en tête desquels la toujours très classe Jeanne Balibar et Lionel Abelanski. Diane Kurys réussit à faire émerger avec pertinence une émotion simple en retraçant le destin exceptionelle et sulfureux de l’auteur de Bonjour Tristesse.

Musée haut, Musée bas – 25 & 26 juin / 6 juillet 2008

et ça laisse pas beaucoup de temps pour aller au ciné tout ça…
 
 
Les mercredi 25 (COMPLET) et mercredi 26 juin (COMPLET) – 21h00 (Théâtre des Enfants terribles)
Le dimanche 6 juillet – 16h00 (Théâtre Darius Milhaud)

Une pièce de Jean-Michel Ribes

Un musée, des musées… ballades coquasses, visiteurs temporaires, visiteurs permanents, oeuvres d’art, oeuvres visiteuses, gardiens emballés, emballants. Du beau. Et du rire, du rire surtout. Du rire partout.

Pour réserver, envoyer un mail à
lesmasquesdelours@gmail.com
Précisez bien la date de la représentation.

JCVD – 7/10

Réalisé par Mabrouk el Mechri

Synopsis : Entre ses problèmes fiscaux, la bataille juridique qui l’oppose à sa femme pour l’obtention de la garde de son fils, les périodes de vache maigre du cinéma d’action qui voient même Steven Seagal lui souffler un rôle, Jean-Claude Van Damme est venu chercher dans son pays d’enfance le calme et le repos qu’il ne trouve plus aux Etats-Unis…
 
Avis : Un très bon film. Tout simplement. Alors que je m’attendais franchement à une poilade 10ème degré, je me suis retrouvé devant un objet cinématographique certes atypique, mais très maîtrisé et recelant de  pas mal d’atouts. Tout d’abord un scénario efficace, bien construit autour de flash back cohérents, puis une image originale, très lumineuse, tendant vers le noir et blanc, sans en être tout à fait, créant une sorte d’aura autour des personnages. A mettre au crédit du réalisateur également, une BOF sans fausse note, efficace dès le mouvementé et réussit plan séquence d’introduction ainsi qu’un humour belge ravageur (on retrouve François Damiens, acteur principal de l’immanquable Dikkenek). Et enfin, bien sûr et évidemment, JCVD, Van Damme comme vous ne l’avez jamais vu, subtil (mais oui !), maniant l’autodérision sans esbroufe, touchant lorsqu’il s’agit de montrer sa lassitude et sa mélancolie. La frontière est tenue entre l’acteur et le personnage, mais le film ne tombe jamais dans le voyeurisme vulgaire.

Une réussite étonnante.