2016 : TOP 20 de l’année ciné

img_20161229_205640_2022016, on ferme. C’était moyennement génial dans l’ensemble, parfois bien déprimant même, mais les salles obscures nous ont permis de nous évader dans quelques univers uniques, forts et singuliers. 73 fois pour ma part. Pour le meilleur ou pour le pire.
Le meilleur pour moi, c’est le Top 20 que voilà (moins c’est trop dur), forcément très personnel et subjectif. Et forcément, vous ne serez pas d’accord. Et c’est pour ça que le ciné, c’est bien.

1. Midnight Special

MIDNIGHT SPECIAL – 17/20


2. Mademoiselle

MADEMOISELLE – 16/20


3. Premier Contact

PREMIER CONTACT – 16/20


4. Manchester by the sea

MANCHESTER BY THE SEA – 16/20


5. Moi, Daniel Blake

MOI, DANIEL BLAKE – 16/20


6. Juste la fin du Monde

JUSTE LA FIN DU MONDE – 16/20


7. Captain Fantastic

CAPTAIN FANTASTIC – 16/20


8. Brooklyn

BROOKLYN – 15,5/20


9. La fille de Brest

LA FILLE DE BREST – 15/20


10. Victoria

VICTORIA – 15/20


11. Quand on a 17 ans

QUAND ON A 17 ANS – 15/20


12. Papa ou Maman 2

PAPA OU MAMAN 2 – 15/20


13. Room

ROOM – 14,5/20


14. L’économie du couple

L’ECONOMIE DU COUPLE – 14,5/20


15. The Neon Demon

THE NEON DEMON – 14,5/20


16. Le client

LE CLIENT – 14,5/20


17. Zootopie

ZOOTOPIE – 14.5/20


18. Steve Jobs

ZOOTOPIE – 14.5/20


19. Spotlight

ZOOTOPIE – 14.5/20


20. Creed

CREED – 15/20

ASSASSIN’S CREED – 11,5/20

Assassin's Creed : AfficheDe Justin Kurzel
Avec Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons

Chronique : Le trio Justin Kurzel – Michael Fassbender – Marion Cotillard réalise un grand écart spectaculaire en passant de l’adaptation de MacBeth de Shakespeare à celle du célèbre jeu vidéo.
Ceci dit, le réalisateur n’est pas loin d’y trouver un aussi bon terrain de jeu pour sa mise en scène baroque et emprunte d’une rare brutalité. A ce titre, les scènes qui se déroulent dans l’Espagne inquisitrice ne sont pas sans rappeler la violence des impressionnants combats des plaines d’Ecosse.
Si le scénario est un peu fumeux et artificiellement complexe, Assassin’s Creed tient surtout la route grâce  la réalisation chiadée et le style furieux de Kurzel. Il peut aussi s’appuyer sur de bons acteurs. Ça aide lorsque le propos est un peu léger. Car si les sujets abordés sont intéressants (l’héritage génétique, la question du libre arbitre et la frontière entre le bien et le mal pour la partie contemporaine, l’Inquisition et l’ordre des templiers pour la partie historique), ils ne sont que survolés, contraints par les canons d’un blockbuster devant d’abord livré son lot de scènes d’action impressionnantes (ce qu’il fait très bien).
Trop confus et superficiel pour être tout à fait convaincant, Assassin’s Creed  n’en demeure pas moins une honorable tentative d’adaptation de jeu vidéo. Mais le genre attend encore sa véritable première réussite.

Synopsis : Grâce à une technologie révolutionnaire qui libère la mémoire génétique, Callum Lynch revit les aventures de son ancêtre Aguilar, dans l’Espagne du XVe siècle.  Alors que Callum découvre qu’il est issu d’une mystérieuse société secrète, les Assassins, il va assimiler les compétences dont il aura besoin pour affronter, dans le temps présent, une autre redoutable organisation : l’Ordre des Templiers.

JOYEUX BORDEL – 12/20

Joyeux bordel ! : AfficheDe Will Speck,  Josh Gordon
Avec Jennifer Aniston, Jason Bateman, Olivia Munn

Chronique : Christmas movie calibré et sans surprise, Joyeux Bordel fait cependant tout fait le job. Malgré une entame bien laborieuse, le film finit par s’emballer quand on rentre dans le vif du sujet (en gros quand Jennifer Aniston débarque) et part totalement en vrille au fur et à mesure que la nuit avance.
Gags en dessous de la ceinture, humour slapstick convenu, situations no-limit dans la veine d’un Very Bad Trip, Joyeux Bordel n’invente rien, mais recycle plutôt pas mal. Parce qu’on rit. Pas tout le temps, mais suffisamment pour ne pas regretter d’avoir laissé son cerveau se reposer pendant les fêtes. Et comment ne pas craquer devant l’irrésistible abattage comique de Kate McKinnon ? Et la classe de Jen. Parce que tout le monde est amoureux de Jen. (Brad, t’as merdé où, vieux ?).
Bref, c’est con, mais c’est bon.

Synopsis : A la tête de l’entreprise familiale, Carole menace de fermer la branche dirigée par son frère fêtard et son équipe de bras-cassés qui pensent plus à s’éclater qu’à faire des bénéfices…
Il n’en fallait pas plus à ce dernier pour qu’il leur fixe une ultime mission : organiser dans les bureaux une soirée de Noël totalement épique et hors-norme afin d’impressionner un de leurs plus gros clients convoités et signer un contrat qui pourrait sauver leur boulot.

MANCHESTER BY THE SEA – 16/20

Manchester by the sea : AfficheDe Kenneth Lonergan
Avec Casey Affleck, Michelle Williams, Kyle Chandler

Chronique : Drame à la puissance évocatrice terrassante, Manchester by the Sea bouleverse autant qu’il passionne par la minutie de sa mise en scène, la finesse de son écriture et la grâce qui semble avoir touchée son interprète principal. De retour dans sa ville natale après le décès de son frère, Lee se voit assigner la tutelle de son neveu. On devine qu’il en est parti à la suite d’une tragédie qui en a fait un homme brisé, coupé du monde et des autres. Ce drame se dévoile en fil rouge, au travers de flash-backs, ou plutôt des souvenirs de Lee, car tous présentés de son point de vue. Le récit s’articule autour de ces aller-retours dans le temps avec une épatante fluidité. L’élégance et la force de la mise en scène sublime cette structure éclatée, d’autant plus qu’elle est construite avec une grande pudeur et portée par un acteur dont le jeu minimaliste prend ici toute sa valeur. Mâchoire serrée, regard vide, démarche hésitante, Casey Affleck incarne à la perfection cet homme détruit et se refusant toute perspective d’un futur heureux, traduisant admirablement son rapport à une communauté qui le regarde forcément différemment depuis son départ. Il parvient à provoquer une puissante empathie envers son personnage. le drame qu’il a vécu et l’indicible douleur qui le ronge nous touche intimement.
Kenneth Lonergan fait aussi le choix de la musique classique pour accompagner son récit, ce qui lui confère une certaine solennité et une dimension parfois opératique mais jamais ostentatoire.
Si Manchester by the Sea est adoucit par un humour parfois salvateur, on a souvent la gorge nouée par l’émotion qui le parcoure et on quitte Lee le cœur serré.
Un des plus beaux films de l’année, assurément.

Synopsis : MANCHESTER BY THE SEA nous raconte l’histoire des Chandler, une famille de classe ouvrière, du Massachusetts. Après le décès soudain de son frère Joe (Kyle Chandler), Lee (Casey Affleck) est désigné comme le tuteur de son neveu Patrick (Lucas Hedges). Il se retrouve confronté à un passé tragique qui l’a séparé de sa femme Randi (Michelle Williams) et de la communauté où il est né et a grandi.

TOP 15 Séries 2016

Parce que l’année série a été riche. Parce que le talent est maintenant largement partagé sur petit écran. Parce que les performances d’acteurs, l’audace de scénaristes et la virtuosité de réalisateurs saute aux yeux. Parce que Netflix, OCS, Canal peuvent parfois nous scotcher à nos canapés pour des séances de binge watching intense. Parce que tout ça, ça méritait bien un top 15.
Et qui plus est, bien plus compliqué à établir d’un top 15 ciné…

1 – Westworld S01
Parce que l’univers qu’on nous présente est dément et démesuré, et nous rend aussi addict que les visiteurs du parc.
2 – Game of Throne S06
Parce qu’une fois n’est pas coutume, l’intensité ne faiblit jamais et que GoT s’affirme comme LA série des années 2010
3 – Le Bureau des Légendes S02
Parce que la saison 2 surpasse la première et que ce n’est pas si souvent qu’une série française est au niveau de ses consœurs américaines
4 – American Crime Story S01 : The People vs OJ Simpson
Parce que c’est passionnant et sans doute la meilleure performance d’ensemble d’acteurs de l’année
5 – Stranger Things S01
Parce que personne n’est passé à côté et que c’est mérité
6 – Black Mirror S03
Parce qu’on remercie Netflix de l’avoir relancé pour des épisodes inégaux, mais certains proches de la perfection, entre poésie et de terreur
7 – The Americans S04
Parce que j’ai découvert cette année et que j’ai avalé les 4 saisons d’une traite.
8 – Narcos S02
Parce que Wagner Moura y est monstrueux
9 – The OA S01
Parce que l’intérêt qu’elle suscite dépasse largement ses défauts
10 – American Horror Story S06
Parce qu’après une saison 5 hésitante, la série a su se réinventer après le départ de Jessica Lange
11 – Designated Survivor S01
Parce qu’on attendait depuis si longtemps de voir Jack Bauer en Président des USA
12 – This is us S01
Parce que c’est une feel good série
13 – Insecure S01
Parce que c’est court et c’est drôle
14 – How to get away with murder S03
Parce que c’est impossible de décrocher
15 – Penny Dreadful S03
Parce que c’est terminé et que la perfection de l’ambiance gothique du show et Eva Green vont nous manquer.

Affiche

 

 

 

 

ROGUE ONE – 12,5/20

Rogue One: A Star Wars Story : AfficheDe Gareth Edwards (II)
Avec Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn

Chronique : Rogue one, c’est le premier spin-off officiel tiré de l’univers Star Wars. Ça ressemble à du Star Wars, ça a le goût de Star Wars, mais ce n’est pas tout à fait Star Wars.
Mais ça ne veut pas forcément dire que ce n’est pas bien. En effet, Kathleen Kennedy, la désormais grande patronne de la marque Star Wars et productrice avisée, veille scrupuleusement à ce que l’esprit des épisodes originels habite les nouveaux films, amenés à sortir au rythme d’un opus par an.
En ce sens, Rogue One exploite parfaitement son statut de stand alone. Il est pleinement dans l’univers Star Wars, mais délesté de toute contrainte narrative relative à la storyline historique. Ainsi les décors, l’imagerie culte propre à la saga, la musique, tout est là pour nous rappeler que nous sommes en terrain conquis. D’autant plus que Rogue One va encore plus loin que le Réveil de la Force dans sa volonté farouche de s’éloigner d’un tout numérique si décrié dans la prélogie pour revenir à un rendu plus organique, fait de poussière, de rouille, de crasse et de poudre. Mais il n’a pas l’obligation d’apporter des réponses à un récit gigogne dont il ne serait qu’un constituant. Il existe par lui-même. Son action, ses personnages, son histoire approfondissent l’univers originel sans en changer le sens. Rogue One peut faire preuve de plus de liberté, il peut être plus définitif car il n’a pas besoin de ménager les éléments qui le constitue.
Il assume ainsi son statut de film de guerre indépendant, brutal sombre, exploitant plus encore les thèmes de la résistance, de l’esprit de corps et du don de soi.
En imaginant comment les rebelles ont subtilisé les plans de l’étoile noir pour les remettre à la princesse Leia (point de départ de l’épisode IV), les scénaristes ont su se créer un excellent matériel pour façonner un film de genre cohérent, tout en étendant la mythologie.
Rogue One n’est cependant pas exempt de défauts et souffre d’un gros passage à vide au coeur du film alors que tout le monde semble chercher un certain Saw Guerrera.
Ça patine alors sérieusement, et le temps semble bien long, d’autant plus que l’interprétation est globalement peu convaincante, en particulier Diego Luna, fade au possible et surtout Forest Whitaker, à la limite du grotesque. On regrette le peu de temps à l’écran de Riz Ahmed (Night Call, The Night Of) qui sauve comme il peut le niveau général du casting.
Le film n’échappe pas non plus à une certaine mièvrerie et à un manque de subtilité dans son pan émotionnel, qui va de pair avec une construction de personnages superficiels.
Malgré tout, il finit par s’en sortir par le haut lors d’une dernière demi-heure magistrale et habitée d’un souffle qui lui avait cruellement fait défaut jusqu’à là.
La bataille de Scarif, dans des décors absolument sublimes, met en exergue la dimension sacrificielle du bataillon Rogue One, et l’intensité qui la parcoure justifie à elle seule le projet, d’autant plus qu’elle saura offrir son lot de madeleines aux fans de la saga.
Au final, Rogue One valide le pari de Kennedy d’étendre l’univers Star Wars à des intrigues auxiliaires, sans impact sur la trame principale, mais lui offrant de nouveaux éclairages et toujours avec une exigence élevée. Dispensable certes, mais hautement divertissant.

Synopsis : Situé entre les épisodes III et IV de la saga Star Wars, le film nous entraîne aux côtés d’individus ordinaires qui, pour rester fidèles à leurs valeurs, vont tenter l’impossible au péril de leur vie. Ils n’avaient pas prévu de devenir des héros, mais dans une époque de plus en plus sombre, ils vont devoir dérober les plans de l’Étoile de la Mort, l’arme de destruction ultime de l’Empire.

PAPA OU MAMAN 2 – 15/20

Afficher l'image d'origineDe Martin Bourboulon
Avec Laurent Lafitte, Marina Foïs

Chronique : La suite d’une comédie française qui surpasse l’originale ? C’est possible ça ? Absolument !
Plus vacharde mais en même temps mieux tenue car moins prisonnière de son concept, Papa et Maman 2 est une suite qui choisit d’éviter la facilité et de ne pas forcément aller là où on l’attend. Il aurait été tentant d’affadir les nouveaux conjoints du couple infernal, mais ils sont au contraire très bien croqués, ni totalement agaçant, ni tout à fait charmant. Leur « normalité » ne fait que renforcer la puérilité des relations entre Florence et Vincent.
L’intrigue repose sur le canevas plus classique de la guerre des ex, entre jalousie, rancœur et compétition. C’est à celui qui aura le mieux refait sa vie, et au jeu des comparaisons, tout le monde perd. Sauf le spectateur, à qui il n’est offert aucun répit.
Mené sur un rythme infernal, Papa et Maman 2 s’appuie sur des dialogues au cordeau, l’impétuosité des gags et l’alchimie miraculeuse qui lie Marina Fois et Laurent Laffite, parfaits de bout en bout en parents/ados. Leur égoïsme n’a d’égal que leur irresponsabilité (le running gag du bébé oublié est un peu facile, mais fonctionne diablement bien). Mine de rien, avec Irréprochable pour elle et Elle pour lui (il faut suivre), où chacun montrait une facette bien plus sombre de leur talent, nous avons peut-être là les acteurs français de l’année.
Le duo est fort bien soutenu dans la première partie du film par les pièces rapportées, Sara Giraudeau et le génial Jonathan Cohen, qui se prêtent au jeu avec un plaisir non feint. Le film perd d’ailleurs un peu de souffle lorsqu’ils disparaissent de l’histoire, mais récupère rapidement le bon tempo pour un final dantesque qui frise l’hystérie, mais une hystérie maitrisée.
Doté d’une mécanique comique et d’un sens du timing parfait, Papa et Maman 2 peut aussi compter sur la mise en scène élaborée de Martin Bourboulou, qui par ses plans séquences (dont la très réussie scène introductive) et ses découpages contribue largement à la très bonne tenue générale.
Si le film flirte souvent avec l’absurde et l’excès, il s’avère au final absolument jouissif.
Une des meilleures comédies de l’année. Tranquillou bilou

Synopsis : Deux ans ont passé. Après avoir raté leur séparation, les Leroy semblent parfaitement réussir leur divorce. Mais l’apparition de deux nouveaux amoureux dans la vie de Vincent et de Florence va mettre le feu aux poudres. Le match entre les ex-époux reprend.

SULLY – 14/20

Sully : AfficheDe Clint Eastwood
Avec Tom Hanks, Aaron Eckhart, Laura Linney

Chronique : Sully marque la rencontre de deux monstres sacrés et la formation d’un couple de cinéma étonnamment inédit au regard de leurs filmographies respectives. Sully, c’est donc Tom Hanks devant la caméra de Clint Eastwood. Et sans vraiment de surprise, ça fonctionne.
Le réalisateur octogénaire joue de son art inégalable de la narration et de sa maîtrise absolue de la dramaturgie pour raconter sobrement cet extraordinaire fait divers. Il choisit de faire du crash le cœur de l’intrigue, un fil rouge plutôt qu’un moment de bravoure. Il construit son récit autour de ces 208 secondes cruciales en y revenant régulièrement et en multipliant les points de vue, ce qui participe à créer une tension constante et à nous tenir miraculeusement en haleine 90 minutes.
Il trouve aussi en Sully un héros ordinaire, figure récurrente du cinéma américain, le symbole d’une nation unie qui renvoie au monde une image positive, ce qui ne peut que faire du bien au pays en ces temps troubles pour la bannière étoilée (ce qui d’ailleurs ne manque pas d’ironie lorsqu’on sait que Eastwood a soutenu Trump aux dernières élections, le réalisateur n’est pas à un paradoxe près). Et qui mieux que Tom Hanks pour incarner ce symbole, pour traduire l’humanité simple du pilote, ses vertiges devant cette notoriété soudaine et ses doutes lorsqu’il doit se battre pour défendre sa réputation.
Eastwood nous plonge avec une minutie quasi-chirurgicale dans cet incroyable épisode de l’histoire récente des Etats-Unis. Et laisse la parole à Tom Hanks lorsqu’il s’agit de toucher la fibre sensible.
Une rencontre comme une évidence.

Synopsis : Le 15 janvier 2009, le monde a assisté au « miracle sur l’Hudson » accompli par le commandant « Sully » Sullenberger : en effet, celui-ci a réussi à poser son appareil sur les eaux glacées du fleuve Hudson, sauvant ainsi la vie des 155 passagers à bord. Cependant, alors que Sully était salué par l’opinion publique et les médias pour son exploit inédit dans l’histoire de l’aviation, une enquête a été ouverte, menaçant de détruire sa réputation et sa carrière.

VAIANA – 13,5/20

Vaiana, la légende du bout du monde : AfficheDe John Musker, Ron Clements

Chronique : Vaiana confirme le nouveau souffle qui anime les studios Disney depuis Raiponce.
Un état d’esprit de plus en plus conquérant, une jolie assurance sur sa vision, une cohérence de ton qui n’empêche pas une grande diversité dans les univers proposés, Disney a pleinement repris sa place parmi la crème des studios d’animation.
Fable écolo bon enfant, au rythme inégal mais à la beauté renversante, Vaiana s’appuie sur une storyline peu originale mais solide et sur des personnages loin des archétypes du genre et intelligemment construits. L’animation de l’océan en particulier et de la nature en général, est une vraie prouesse. Les effets, les textures, les mouvements sont d’une fluidité saisissante, les décors splendides.
Alliant aventure et humour, Vaiana offre de grands moments de bravoure et aussi quelques trouvailles de mise en scène bien pensées, comme les tatouages animés de Maui ou les actions masochistes du coq HeiHei. Il s’inscrit surtout dans la veine de précédents Disney lorsqu’il s’agit de revendiquer l’émancipation de ses héroïnes, fières, autonomes et audacieuses.
Au-delà d’être un très bon film d’animation, Vaiana est aussi une comédie musicale réussie, les chansons rythmant le récit et servant la narration, trouvant à un équilibre que la Reine des Neiges peinait à trouver par exemple.
Tout en développant leur propre identité, les Studios Disney se hissent petit à petit au niveau de leurs prestigieux cousins de Pixar. Combinant les vertus des grands films familiaux à l’excellence de l’animation, ils retournent finalement aux fondamentaux de leur créateur : raconter simplement une histoire universelle. Et y convier le monde entier.

Synopsis : Il y a 3 000 ans, les plus grands marins du monde voyagèrent dans le vaste océan Pacifique, à la découverte des innombrables îles de l’Océanie. Mais pendant le millénaire qui suivit, ils cessèrent de voyager. Et personne ne sait pourquoi…
Vaiana, la légende du bout du monde raconte l’aventure d’une jeune fille téméraire qui se lance dans un voyage audacieux pour accomplir la quête inachevée de ses ancêtres et sauver son peuple. Au cours de sa traversée du vaste océan, Vaiana va rencontrer Maui, un demi-dieu. Ensemble, ils vont accomplir un voyage épique riche d’action, de rencontres et d’épreuves… En accomplissant la quête inaboutie de ses ancêtres, Vaiana va découvrir la seule chose qu’elle a toujours cherchée : elle-même.