Réalisé par Sylvain White
Avec Gérard Depardieu, JoeyStarr, Héléna Noguerra
Synopsis : A Paris, Lionel Kasdan, commissaire de la BRI à la retraite, enquête sur un meurtre étrange : un chef de chœur a été retrouvé mort dans sa paroisse, les tympans détruits, sans qu’aucun témoin n’ait apparemment assisté à la scène. De son côté, Frank Salek, un agent d’Interpol menacé d’être mis à pied par ses supérieurs à cause de son comportement excessif, traque la piste d’une organisation secrète, spécialisée dans le kidnapping d’enfants. Lorsque Salek apprend la mort du chef de chœur, il pense avoir établi un lien avec sa propre enquête et accepte de faire équipe avec Kasdan. Mais plus l’enquête avance, plus Salek semble perdre pied, comme rattrapé par un secret jusque-là enfoui. Dès lors, les deux hommes vont plonger dans une affaire qui trouve sa source dans les heures les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale…
Avis : Les romans de Christophe Grangé, dont je suis je l’avoue assez client, sont construits à peu près tous sur le même modèle. Des personnages cabossés et au passé mystérieux, une mise en place intrigante qui vire en thriller haletant et labyrinthesque multipliant les fausses pistes et un dénouement généralement décevant. Mais le style est prenant et la lecture divertissante et assez addictive.
Les adaptations au cinéma, nombreuses et inégales, tentent tant bien que mal de reproduire la tension et l’urgence des romans, un univers généralement moite et glauque.
Tentative ratée pour Miserere, dont le scénario coupe à la hache l’intrigue du bouquin en la simplifiant à l’extrême. Personnages caricaturaux, incohérences frôlant le ridicule, raccourcis sensés dynamisé l’enquête mais qui plombent le rythme, rien ne fonctionne. Sans parler de la réalisation très pauvre, sans idée ni talent. Le duo d’acteurs est loin de sauver le film. Depardieu est en pilote automatique et Joey Star confirme qu’il est la plus grosse escroquerie cinématographique de ces dernières années.
Un téléfilm policier dépourvu de saveur et de personnalité.