Réalisé par Anthony Russo, Joe Russo
Avec Chris Evans, Scarlett Johansson, Sebastian Stan
Synopsis : Après les événements cataclysmiques de New York de The Avengers, Steve Rogers aka Captain America vit tranquillement à Washington, D.C. et essaye de s’adapter au monde moderne. Mais quand un collègue du S.H.I.E.L.D. est attaqué, Steve se retrouve impliqué dans un réseau d’intrigues qui met le monde en danger. S’associant à Black Widow, Captain America lutte pour dénoncer une conspiration grandissante, tout en repoussant des tueurs professionnels envoyés pour le faire taire. Quand l’étendue du plan maléfique est révélée, Captain America et Black Widow sollicite l’aide d’un nouvel allié, le Faucon. Cependant, ils se retrouvent bientôt face à un inattendu et redoutable ennemi – le Soldat de l’Hiver.
Avis : Action, destruction et du fun, beaucoup de fun, le cocktail Marvel est une nouvelle fois d’une redoutable efficacité pour susciter l’adhésion des fans et convaincre le plus grand nombre. Du divertissement haut de gamme en somme, pas avare de grosses bastons (impressionnante scène d’ascenseur) et de bons mots, misant aussi bien sur le spectaculaire que sur une solide (bien qu’attendue) story-telling. Il faut reconnaitre aux studios Marvel la louable attention d’associer à chacun de ses super-héros un genre cinématographique propre pour éviter les redites. Pour l’instant, ça fonctionne plutôt très bien. De la comédie d’action avec Iron man, au fantastique avec Thor, en passant par le Space Opera pour les futurs Gardiens de la Galaxie, chaque licence se construit autour d’une identité bien à elle, qu’Avengers avait miraculeusement réussi à associer. Captain America : Le soldat de l’hiver lorgne quand à lui du côté du thriller politique et conspirationniste, misant plus sur les rebondissements, les surprises s et le suspense que sur la nature même de son héros, toujours un peu effacé quoiqu’on en dise.
Certes, le complot en lui-même n’est pas des plus subtiles et on ne peut pas dire que le scénario soit d’une grande originalité, mais on se laisse emporter par le rythme fracassant de l’enquête. Car oui, ça détruit, ça explose, ça défonce, ça casse, ça démolit à tout va, on est bousculé jusqu’à l’épuisement, certains diront même jusqu’à l’écœurement. Mais ça fait parti du cahier des charges, et on ne peut qu’admettre que c’est impeccablement fait. On aurait bien aimé que soit détaillé plus en profondeur les conflits intérieurs qui agitent le cerveau de Steve Rogers, projeté dans une époque qui n’est pas la sienne et qui doit faire face à des enjeux politiques plus complexes que ceux qu’il a pu connaître à son époque. Mais n’en demandons pas trop, on s’amuse quand même beaucoup, la dose d’humour (froid) étant royalement administrée par l’affolante Scarlett Johansson, dont la Veuve Noire est enfin au premier plan. La chasse à l’homme est trépidante et livre son lot de moments de bravoure.
Si l’univers plus dense de Thor (le poids familial, l’affrontement de deux mondes…) me séduit d’avantage, la mission est une nouvelle fois réussie pour le Marvel-verse, qui pose clairement dans Le Soldat de l’hiver les bases de son Avengers 2. Qu’on attend donc avec curiosité et un brin d’impatience.