Synopsis : Boris Yellnikoff est un génie de la physique qui a raté son mariage, son prix Nobel et même son suicide. Désormais, ce brillant misanthrope vit seul, jusqu’au soir où une jeune fugueuse, Melody, se retrouve affamée et transie de froid devant sa porte. Boris lui accorde l’asile pour quelques nuits. Rapidement, Melody s’installe. Les commentaires cyniques de Boris n’entament pas sa joie de vivre et peu à peu, cet étrange couple apprend à cohabiter. Malgré son esprit supérieur, Boris finit par apprécier la compagnie de cette simple jeune femme et contre toute attente, ils vont même jusqu’à se marier, trouvant chacun leur équilibre dans la différence de l’autre.
Un an plus tard, leur bonheur est troublé par l’arrivée soudaine de la mère de Melody, Marietta. Celle-ci a fui son mari, qui l’a trompée avec sa meilleure amie. Découvrant que sa fille est non seulement mariée, mais que son époux est un vieil excentrique bien plus âgé qu’elle, Marietta s’évanouit. Pour détendre l’atmosphère, Boris emmène Melody et sa mère au restaurant avec un ami, Leo Brockman…
Avis : Pour son retour à New York après une escapade des 4 tournages en Europe, Woody Allen signe un film drôle, vif et intelligent. En guise de fil rouge, une partie de ping-pong verbal incongrue entre un misanthrope génie autoproclamé et une ravissante idiote (surprenante et rafraîchissante Rachel Wood). Les répliques fusent (parfois adressées aux spectateurs directement), les scènes s’enchaînent et le rythme reste aussi soutenu quand dans les meilleures sitcoms US.
De plus Whatever Works est aussi une savoureuse réflexion sur le destin, la chance, celle qui nous tombe dessus et celle qu’on provoque. Allen aborde de manière légère mais très juste les rapports amoureux et la réalisation personnelle, grâce a des personnages secondaires denses et très réussis.
Hormis la parenthèse Match Point, Woody n’avait pas été aussi inspiré depuis très longtemps et redevient la référence comique qu’il avait un peu cessé de représenter.