LE SERPENT – 6/10

 
Synopsis : Vincent Mandel, photographe et père de famille en instance de divorce, voit sa vie s’effondrer à cause d’une manipulation orchestrée par un ancien camarade de classe, Joseph Plender.
Meurtre, enlèvement et chantage vont conduire Vincent dans une véritable descente aux enfers… Il ne lui reste qu’un seul espoir, battre Plender à son propre jeu.
 
Avis : Thriller efficace qui reprend les codes du genre (ambiance glauque et froide, tournage de nuit, montage nerveux) avec pas mal de réussite, le Serpent pêche cependant par quelques longueurs, quelques invraisemblances et un peu de mal à conclure l’intrigue. La "Révélation" est aussi un peu tiré par les cheveux, mais bon… Les deux têtes d’affiches sont crédibles et font sursauter la salle, le contrat est rempli.

CESARS 2007 – Pronos

Donc nous voici en début d’année, le temps des bilans et des récompenses pour l’année écoulée, prix, oscars, Césars…
 
Voici les films nommés dans les différentes catégories.
En rouge mes favoris (ou plûtot mes préférés…).
 
Réponse le 24 février… mais généralement, j’ai toujours tout faux..
 
A noter que je n’ai pas vu Lady Charlet, qui apparait comme l’un des grands favoris du scrutin. Vous comprendrez donc que je ne peut pas voter pour ce film… par contre je regrette de ne pas l’avoir vu….
 
Meilleur film français de l’année
Indigènes  (Rachid Bouchareb) 
Je vais bien, ne t’en fais pas. (Philippe Lioret) parce que grosse claque
Lady Chatterley  (Pascale Ferran) 
Ne le dis à personne  (Guillaume Canet) 
Quand j’étais chanteur (Xavier Giannoli) 
Meilleur réalisateur
Alain Resnais  (Coeurs) 
Rachid Bouchareb (Indigènes) 
Philippe Lioret (Je vais bien, ne t’en fais pas.) 
Pascale Ferran (Lady Chatterley) 
Guillaume Canet (Ne le dis à personne) parce que des idées sans en faire trop
Meilleur acteur
Michel Blanc (Je vous trouve très beau) 
François Cluzet (Ne le dis à personne) 
Jean Dujardin (OSS 117, Le Caire nid d’espions)  – parce que Bambino (et le reste… mais Bambino….)
Alain Chabat (Prête-moi ta main) 
Gérard Depardieu (Quand j’étais chanteur) 
Meilleure actrice
Cécile de France (Fauteuils d’orchestre) 
Catherine Frot (La Tourneuse de pages) parce que si le film est pas terrible, Frot confirme qu’elle est une actrice précieuse
Marina Hands (Lady Chatterley) 
Charlotte Gainsbourg (Prête-moi ta main) 
Cécile de France (Quand j’étais chanteur) 
Meilleur acteur dans un second rôle
Guy Marchand (Dans Paris) 
Kad Merad (Je vais bien, ne t’en fais pas.) parce que tellement juste
Dany Boon (La Doublure) 
André Dussollier(Ne le dis à personne) 
François Cluzet (Quatre étoiles) 
Meilleure actrice dans un second rôle
Dani (Fauteuils d’orchestre) 
Valérie Lemercier (Fauteuils d’orchestre)   – parce qu’hilarante et touchante
Mylène Demongeot (La Californie) 
Bernadette Lafont (Prête-moi ta main) 
Christine Citti (Quand j’étais chanteur) 
Meilleur jeune espoir masculin
Georges Babluani (13 tzameti) 
James Thiérrée (Désaccord parfait) 
Radivoje Bukvic (La Californie) 
Vincent Rottiers (Le Passager) 
Arié Elmaleh (L’Ecole pour tous) 
Malik Zidi (Les Amitiés maléfiques)  – parce l’ensemble du cast du film
Meilleur jeune espoir féminin
Aïssa Maïga (Bamako) 
Mélanie Laurent (Je vais bien, ne t’en fais pas.)  parce qu’elle mériterait largement celui de Meilleure Actrice tout court
Déborah François (La Tourneuse de pages) 
Marina Hands (Lady Chatterley) 
Maïwenn (Pardonnez-moi) 
Meilleure première oeuvre
13 tzameti (Gela Babluani)  – parce que belle découverte
Je vous trouve très beau (Isabelle Mergault) 
Les Fragments d’Antonin (Gabriel Le Bomin) 
Mauvaise foi (Roschdy Zem) 
Pardonnez-moi (Maïwenn) 
Meilleur scénario original
Fauteuils d’orchestre (Danièle Thompson, Christopher Thompson) 
Indigènes (Olivier Lorelle, Rachid Bouchareb)  – parce que ça valait le coup
Je vous trouve très beau (Isabelle Mergault) 
Jean-Philippe (Laurent Tuel, Christophe Turpin) 
Quand j’étais chanteur (Xavier Giannoli) 
Meilleure adaptation
Coeurs (Jean-Michel Ribes) 
Je vais bien, ne t’en fais pas. (Olivier Adam, Philippe Lioret) 
Lady Chatterley (Pascale Ferran, Pierre Trividic, Roger Bohbot) 
Ne le dis à personne (Philippe Lefebvre, Philippe Canet)  – parce que ça ne s’arrête pas
OSS 117, Le Caire nid d’espions(Jean-François Halin, Michel Hazanavicius) 
Meilleure musique écrite pour un film 
Azur et Asmar (Gabriel Yared) 
Coeurs(Mark Snow) 
Indigènes (Armand Amar) 
La Tourneuse de pages (Jérome Lemmonier) 
Ne le dis à personne (Mathieu Chédid)  – parce que j’M
 
   
Meilleur film étranger
Babel (Alejandro González Inárritu) 
Le Secret de Brokeback Mountain (Ang Lee) 
Little Miss Sunshine (Jonathan Dayton, Valerie Faris) 
The Queen (Stephen Frears) 
Volver (Pedro Almodovar)

LITTLE CHILDREN – 7/10

 
Synopsis :  Little Children entrecroise les vies, les destinées contrariées, les secrets, les rêves, les fantasmes et les angoisses de personnages dans la quiétude trompeuse d’une banlieue bourgeoise de la côte Est.
 
Avis : Dans la lignée de films comme Amercian Beauty ou A Good Girl, Little Children rend compte d’un regard introspectif de l’Amérique sur elle-même, et plus généralement des frustrations qu’engendre notre époque, entre une apparente libéralisation des meorus et des esprits et le maintient de carcans moraux et de schémas difficilement dépassables.
Outre l’histoire passionnée et passionnant entre les personnages de Winslet  et Wilson (qu’on a pu voir dans la formidable mini-série réalisée par Nichols, Angels in America), parfaits tous les deux, le film montre surtout des personnages qui ont le sentiment d’avoir grandit trop vite pour être capable d’assumer ce qu’ils sont devenus, des adultes.
A travers une réalisation sobre, un rythme posé qui rend compte de le relation qui se noue, le film prend une vraie ampleur.
S’il ne baigne pas dans l’optimisme, Little Children est un vrai bon film.

LES AMBITIEUX – 7/10

 
Synopsis : Julien est un jeune auteur qui rêve d’être édité. Il réussit à obtenir un rendez-vous avec une éditrice redoutable Judith Zahn. Celle-ci ne lui reconnaît aucun talent mais le trouve à son goût. Il se laisse séduire et devient son amant.
Un soir, par curiosité, il fouille dans ses affaires et découvre une histoire qui le passionne, l’histoire du père de Judith, révolutionnaire des années 70 mort au combat en Amérique du Sud. Julien décide d’en faire un livre sans rien en dire à Judith. Quand il lui montre le manuscrit, elle se sent volée, trahie… Elle lui interdit de le publier et rompt avec lui.
Il passe outre. Le livre est un énorme succès. Furieuse, Judith se sert d’un stratagème pour faire tomber Julien. Mais sa vengeance accomplie, elle ne la savoure pas comme elle l’espérait…
 
Avis : Le propos du film est assez bien résumé dans le titre, très explicite. Ce qui aurait pu amener une farce lourdingue et attendue sur les coup bas et les petites mesquineries du show-bizz ( ici l’édition), se révèle un récit plus subtile qu’il n’y parait sur les jeu de pouvoir, de séduction, le piège de l’attachement et la gestion des égos.
S’il commence sur un ton très léger, et très drôle, il dévie assez rapidement dans le cruel et le cynisme, mais sans jamais pêcher par excés, ce qui était le risque. Un peu comme par miracle, les personnages prennent soudain une vraie épaisseur, et on croit réellement à leur histoire, à ce couple au départ improbable qui finit par susciter de véritables émotions au spectateur.
Et puis, comment ne pas évoquer la nouvelle performance scotchante de Karine Viard, à la fois bluffante de drôlerie, et émouvante comme jamais.
Elle confirme qu’elle est, et de loin, la meilleure actrice française, au moins dans la constance (j’avoue que j’attends Cotillard en Piaf… et je n’oublie pas Mélanie Laurent pour autant, mais Karine Viard, c’est Karine Viard…).
Il semble qu’un film avec elle garanti à coup sur une interpetation haut de gamme.
Et ici, c’est de l’orfevrerie.

MOLIERE – 6,5/10

 
Synopsis : En 1644, Molière n’a encore que vingt-deux ans. Criblé de dettes et poursuivi par les huissiers, il s’entête à monter sur scène des tragédies dans lesquelles il est indéniablement mauvais. Et puis un jour, après avoir été emprisonné par des créanciers impatients, il disparaît…
 
Avis : A la fois plein de petits défauts, quelques longueurs, un peu d’excés et de cabotinage, Molière est surtout un film plein de charme, un vrai divertissement intelligent. En misant sur un concept original et astucieux, Tirard offre à la fois un joli film en costume, et aux spectateurs un ludique et amusant retour en arrière, lorsqu’on étudiait les classiques de Molière. Chaque situation nous rappelle une des pièces de l’écrivain et trouve un écho dans le souvenir collectif. Le principe d’imaginer ce qui a bien pu initier l’oeuvre du maître a quelque chose de jubilitoire, d’autant plus que l’ensemble est construit assez adroitement, mis à part un début poussif.
A cela s’ajoute une jolie reflexion sur l’état d’acteur, ses états d’âme, son orgueil, pas très poussée mais intéressante.
Duris est inégal dans le jeu mais propose une intérpétation pleine d’humanité, donnant au personnage une réelle dimension émotionnelle. Laura Morante, classe et touchante, Luchini, sans excès (là où il est le meilleur), Baer parfait de drôlerie, complètent un casting réussi et homogène.

FUR – 5,5/10

 
Synopsis : New York, fin des années 50.
Diane Arbus est l’assistante de son mari, un photographe de mode réputé. Issue d’une riche famille, elle se sent de plus en plus mal à l’aise dans un monde de convenances rigides où seules les apparences comptent.
Un soir, elle remarque des déménageurs qui livrent des meubles et des objets étranges dans l’appartement du dessus. Lorsqu’elle aperçoit son voisin, le mystère s’épaissit encore : enveloppé d’un long manteau, il porte un chapeau et dissimule son visage derrière un masque. Seuls ses yeux sont visibles, et le regard que Diane croise ne fait que la fasciner un peu plus…
Irrésistiblement attirée, Diane finit par monter chez l’homme avec un appareil photo. Sa rencontre avec Lionel va l’entraîner dans une incroyable aventure à la découverte d’univers mystérieux, dans une relation intime qui va transformer sa vie et son art pour toujours…
 
Avis : Le projet avait de la gueule : Nicole Kidman dans la peau de cette grande figure de la photographie américaine, à jamais associée à ses portraits de freaks et de marginaux, des photos intrigantes, fascinantes. Malheureusement, le film est à mon sens raté. A vouloir fantasmer sur la vie de l’artiste et se concentrer quasi-exclusivement sur sa rencontre et sa fascination pour son voisin velu, le réalisateur manque d’évoquer la photo, ce qui est quand même un peu gênant pour un film sur Arbus… Mais il ne parvient pas non plus à rendre le mal-être de cette femme qui se rend compte qu’elle vie une vie dont elle ne veut pas. Tout est lent (surtout la première demi-heure, et cette montée d’escalier qui n’en finit pas, sur une musique odieuse), et alors qu’on pense que le film va décoller lorsque Lionel commence à emmener Diane dans des endroits insolites, le film retombe dans cet univers fade et sans relief, tellement loin des oeuvres de l’artiste. Dommage, vraiment dommage.

L’INCROYABLE DESTIN DE HAROLD CRICK – 6/10

 
Synopsis : Un beau matin, Harold Crick, un obscur fonctionnaire du fisc, entend soudain une voix de femme qui se met à commenter tout ce qu’il vit, y compris ses pensées les plus intimes. Pour Harold, c’est un cauchemar qui dérègle sa vie parfaitement agencée, mais cela devient encore plus grave lorsque la voix annonce qu’il va bientôt mourir…
Harold découvre que cette voix est celle d’une romancière, Karen Eiffel, qui s’efforce désespérément d’écrire la fin de ce qui pourrait être son meilleur livre. Il ne lui reste plus qu’à trouver comment tuer son personnage principal : Harold ! Elle ignore que celui-ci existe, qu’il entend ses mots et connaît le sort qu’elle lui réserve…
Pour s’en sortir vivant, Harold doit changer son destin. Sa seule chance est de devenir un personnage de comédie, puisque ceux-ci ne sont jamais tués…
 
Avis : A partir d’une idée plutôt alléchante dans la veine de Dans la Peau de J. Malkhovitch, Truman Show ou autre Un jour sans Fin, et précédé d’une jolie réputation, Harold Crick ne tient malheureusement pas toutes ses promesses. Le concept est amusant, le film par ailleurs est dans l’ensemble plaisant, mais ne tient pas la longueur. Les situtations sont de temps en temps tirées par les cheveux, et on se demande souvent pourquoi la narratrice est parfois présente et parfois non… A part pour arranger le scenar… En gros, c’est sympa, mais ça tient pas vraiment debout, la mise en abîme connaissant pas mal de ratés. Le cast est top en revanche, l’occasion de découvrir Will Ferrel, star US quasi-inconnu en France.

THE HOST – 6,5/10

 
Synopsis : A Séoul, Park Hee-bong tient un petit snack au bord de la rivière Han où il vit avec les siens. Il y a son fils aîné, l’immature Gang-du, sa fille Nam-joo, une championne malchanceuse de tir à l’arc, et Nam-il, son fils cadet éternellement au chômage. Tous idolâtrent la petite Hyun-seo, la fille unique de Gang-du.
Un jour, un monstre géant et inconnu jusqu’à présent, surgit des profondeurs de la rivière. Quand la créature atteint les berges, elle se met à piétiner et attaquer la foule sauvagement, détruisant tout sur son passage.
Le snack démoli, Gang-du tente de s’enfuir avec sa fille, mais il la perd dans la foule paniquée. Quand il l’aperçoit enfin, Hyun-seo est en train de se faire enlever par le monstre qui disparaît, en emportant la fillette au fond de la rivière.
La famille Park décide alors de partir en croisade contre le monstre, pour retrouver Hyun-seo…
 
Avis : Curiosité de la fin d’année dernière, j’ai pu avoir in extremis une séance pour ce film que beaucoup considérent comme le meilleur film de l’année, avant qu’il ne disparaisse des écrans.
Alors oui, The Host est un film atypique. C’est un film de monstre,  réussit et  sans concéssion (il est très très méchant), mais aussi une comédie burlesque, qui dérive le plus souvent vers le 3ème degré (on accroche ou pas, j’aime), la description d’une famille coréenne, reflet d’une société sans repère, et enfin un attaque en régle contre l’impérialisme US (partie la plus démago, la moins intéressante à mon sens, mais il faut bien partir de quelque chose).
A cela s’ajoute une mise en scène virtuose melant les sons et les plans (musique ou bruitage ou les deux ou des silences), des effets spéciaux tout à fait convenables, des vrais bonnes idées de réalisation.
Mais malgré tout, je ne ressens pas un emballement total pour ce film. Le fait qu’il aborde et traite (même très bien) plusieurs genre constitue peut-être aussi sa limite.
Qu’est ce que j’ai vu au fait? Pourrais pas trop dire en fait… Mais c’était bien!

HOLLYWOODLAND – 7/10

 
Synopsis : 16 juin 1959. L’acteur George Reeves, le héros du feuilleton télévisé Les Aventures de Superman, est abattu d’une balle dans sa maison des collines de Hollywood. Il laisse derrière lui sa fiancée, la starlette Leonore Lemmon, et des millions de fans sous le choc.
Malgré les circonstances étranges de sa mort, la police clôt aussitôt l’affaire, mais la mère de George, Helen Bessolo, n’est pas décidée à s’en tenir là. Elle engage un détective privé, Louis Simo. Celui-ci découvre que la liaison torride entre Reeves et Toni, l’épouse d’Eddie Mannix, un cadre haut placé chez MGM, pourrait bien être la clé du meurtre.
L’enquête de Simo va le conduire dans l’envers du décor de Hollywood et il va se rendre compte que la justice y règne plus sur les écrans que dans la vie. L’affaire implique beaucoup de monde et il n’en sortira pas indemne. George Reeves avait des secrets…
 
Avis : Dans la lignée des films sur l’Amérique des fifties, Hollywoodland se situe plus du côté de LA Confidential que du Dalhia Noir, s’ancrant dans une réalité à la fois cliquante et glauque et évitant un esthétisme trop prononcé qui aurait sans doute nuit à la crédibilité du film. Et comme le scénario est très solide, nous faisant faire des aller-retour entre l’enquête et la vie de Reeves sans jamais nous perdre, comme la reconstitution de l’époque est remarquable, on est pris dans l’intrigue, malgré un rythme parfois un peu mollasson, mais qui joue sans doute aussi sur l’empathie qu’on peut avoir pour le personnage interprété par Affleck, et sa lente descente en enfer. Lui est formidable est n’a pas volé son prix Venitien, mais Diane Lane, et surtout Brody sont aussi excellents (quel putain d’acteur celui là…).
Avec Hollywoodland, on est donc plongé dans les affres de l’industrie du rêve à l’AMéricaine et ses névroses, et on s’en delecte.

LE HEROS DE LA FAMILLE – 5,5/10

 
Synopsis : A Nice, le temps d’un héritage dont l’enjeu est le "Perroquet bleu", un cabaret aux nuits magiques, les membres d’une famille éclatée se retrouvent malgré eux. C’est l’heure des explications, des règlements de compte, des aveux, des alliances insolites, des tiroirs secrets que l’on ouvre sans savoir qu’on va y trouver un peu de son histoire…
Dans cet univers, glamour et mystérieux, d’apparences et de portes dérobées, où il est parfois plus facile de s’inventer un personnage que d’assumer ce que l’on est, connaît-on vraiment ses parents, ses anciennes amours, ses enfants, ses amis ?
 
Avis : L’archétype du film français populaire, qu’on a l’impression d’avoir vu 20 fois, mais qui dans la fond n’est pas désagréable à suivre. Parfois une écriture enlevée, une réalisation ingénieuse et un scénario subtile peuvent sublimer le tout, parfois non. Pour Le Héros de la famille, c’est plutôt non…
Partant d’un scénario bateau, le film est plombé par des situations d’une lourdeur pesante, où toute les révélations, les secrets de famille sont sur-appuyés pour le pathos. Le film choral a du sens si les personnages sont identifiables d’entrée et garde un peu de leur mystère. Ici, le réalisateur passe la moitié du film à présenter leurs liens, leurs blessures (qui n’ont quand même rien de vraiment bouleversantes), et l’autre moitié à les faire se rabibocher. C’est long, et pas forcément passionnant.
Reste que tout n’est pas à jeter. On apprécie certains dialogues, piquants, bien servis par certains acteurs très en forme, Deneuve en tête, mais aussi Paillhas, Miou Miou et Cohen.
Et quel bonheur à chaque fois que Valérie Lemercier est à l’ecran. Moments trop rares malheureusement