LA COLLINE A DES YEUX – 7,5/10

 
Synopsis : Pour fêter leur anniversaire de mariage, Big Bob Carter, un ancien policier de Cleveland, et sa femme Ethel ont demandé à leur famille de partir avec eux en Californie. Big Bob est sûr que faire la route tous ensemble les aidera à resserrer des liens familiaux un peu distendus.
Même si tout le monde vient, personne n’est vraiment ravi d’être là. Lynn, la fille aînée, s’inquiète du confort de son bébé. Son mari, Doug, redoute de passer trop de temps près de son beau-père. La jeune Brenda regrette de ne pas être allée faire la fête à Cancun avec ses amis. Et Bobby ne s’intéresse qu’aux deux chiens de la famille.
Une route désertique va conduire les Carter vers le pire des cauchemars…
 
Avis : Alexandre Aja a manifestement un truc en plus. Sans jamais être ni kitsh, ni grotesque, il crée une (haute) tension quasi-permanente, n’hésitant pas à prendre son temps pour nous surprendre. L’image est léchée et bénefecie de la lumière très adequat des paysage moites et étouffants du désert du Nouveau Mexique. Sans révolutionner le genre, il le renouvelle un peu, laissant de côté l’humour parfois pesant de certains films d’horreur, se concentrant sur l’épouvante et le gore (Ouh, la scène de l’attaque de la caravane!!) avec efficacité, sans oublier de mettre un peu de second degré sur les canons des films américains (cf final). C’est d’autant plus réussit que la cast est composé de vrais acteurs qui rendent les scènes crédibles et pas ridicules (ce qui est loin d’être évident)
Un film qui fait honneur au genre et un réalisateur qui confirme après le très interressant, quoique un peu maladroit, Haute Tension. A suivre.

DIKKENEK – 7,5/10

 

Synopsis : JC et Stef sont des amis d’enfance. Inséparables.
JC est LE dikkenek belge, un donneur de leçon à cinq balles, un moralisateur, un tombeur de minettes, bref une grande gueule intégrale, coiffé comme un peigne.
Stef est tout le contraire. Il cherche le Grand Amour, mais vu qu’il ne bouge pas de son lit, il va avoir du mal à trouver.
JC lui explique donc la méthode : faire un sans-faute du point A jusqu’au point G.
Entre ces deux points, JC et Stef vont croiser : Claudy, le directeur des abattoirs d’Anderlecht et photographe amateur (de chair fraîche), Greg, un bébé-manager vissé à son portable, Natacha, une nymphette désoeuvrée, Fabienne, une pauvre petite fille de riches, Nadine, une institutrice qui préfère la schnouf aux tables de multiplication, ainsi que Laurence, une commissaire de police fâchée avec les conjugaisons, qui ponctue ses phrases à coups de gros calibre.

 
Avis : Pour les afficionados de l’humour belge à la Poolvoerde époque Monsieur Manhattan, cet ovni est fait pour vous. C’est sale et méchant, une gallerie d’affreux personnages, des repliques parfois hilarantes, des situations qui vont loin. Pour peu qu’on rentre dedans et qu’on ne se soucie pas trop de l’histoire ou de manque d’homogénéité du cast, Dikkenek est potentiellement culte! A hurler de rire.

CARS – 7,5/10

Synopsis : Flash McQueen, une splendide voiture de course toute neuve promise au succès, découvre que dans la vie, ce n’est pas de franchir la ligne d’arrivée qui compte, mais le parcours que l’on a suivi. Parti pour participer à la prestigieuse Piston Cup, il atterrit suite à une déviation dans la petite ville tranquille de Radiator Springs, sur la Route 66.
McQueen va apprendre à connaître Sally (une élégante Porsche 2002), Doc Hudson (une Hudson Hornet 1951 au passé mystérieux), et Mater (une dépanneuse rouillée mais à qui on peut faire confiance). Ils vont l’aider à découvrir qu’il y a des choses plus importantes que les trophées, la gloire et les sponsors
 
Avis: Peut-être moins jouissif qu’un Nemo ou Irreductibles, Cars est surtout une incroyable performance, à la fois technique et artistique. Parce que pour rappel, ce sont des voitures, qui parlent, se vantent, se draguent, pleurent, émeuvent… Et on y croit! L’antropomorphisme a son paroxisme. Comme d’habitude avec Pixar, c’est drôle sans être lourdingue, même si le propos est un peu plus léger et gentillet que dans leurs précédentes productions. Les décors sont époustouflants. N’est pas encore né le studio qui pourra rivaliser avec le génie Pixar…

CONVERSATION(S) AVEC UNE FEMME – 7/10

 
Synopsis : Un homme, une femme.
Leurs retrouvailles un soir de mariage.
Quelques coupes de champagne et le passé refait surface…
 
Avis : Un film concept dont la forme ne l’emporte pas sur le fond. Autrement dit, l’astuce de réalisation ne prend pas le pas sur l’histoire, touchante, charmante, plaisante. L’idée : séparer l’ecran en deux pour ne jamais quitter les deux personnages principaux (et quasi uniques) du film. Résultat, on est véritablement plongé dans l’intimité de ce couple, d’un soir, ou plus… leur conversation nous guide sur des faux-semblants, beaucoup, des vérités  dont on est jamais très sûrs, la légéreté succèdant avec aisance à une certaine mélancolie, et à la peur du temps qui passe. Evidemment, le concept du film, ses dialogues ciselés nécéssitaient une interprétation impeccable. C’est le cas