Avis : Mais jusqu’où iront-ils? A chaque nouveau Pixar, le même jugement, ferme, définitif, à tel point que j’ai vraiment l’impression de me répéter : mais où vont-ils chercher tout ça! Le nouvel objet animé des géniaux studios dépasse une nouvelle fois les précédents. Et il n’y avait pas une marge démente….
Mais là, réussir à nous mettre quasiment la larme à l’oeil avec une histoire d’amour entre deux robots muets, quel performance!
On passe sur le côté magistral de l’animation, la perfection des décors et le souci du détail pour chaque plan, pour chaque personnage, c’est le minimum chez Pixar. Mais on atteint ici une sorte d’excellence créatrice. Réussir à créer autant d’émotion avec le personnage de Eve, composé uniquement de 4 ovales pour le corps et 2 diodes en guise d’yeux, ça tient presque de miracle… Il faut cependant souligner l’importance primordiale des bruitages, douce musique à nos oreilles propre à nous faire fondre lorsque Eve appelle Wall-e et inversement. La BO joue égelement un rôle important dans la création de l’ambiance romantique et légèrement désespérée générale.
Wall-e est donc une merveille de comédie romantique. Mais aussi un film à charge contre la société de consommation (même s’il s’en défend), dénonçant la poubellisation de notre planète et la mondialisation de l’économie. Dans ce monde futuriste, une seule compagnie subvient à tous les besoins (et même plus) d’individus qui ont été obligés de quitter une terre recouverte de déchets. Résultat, une société d’assistés obèses oisifs incapable de se mouvoir et ayant perdu tout contact charnel direct avec leur prochain.
Bref, Wall-e est un grand film d’animation, un grand film tout court, qui vous scotche, vous émeut, vous fait rire…
Il y aura bien un jour ou une production Pixar sera décevante. En attendant, les studios ont encore une galaxie d’avance sur leur concurrents Dreamworks ou Sony, qui se contentent souvent de personnifier des animaux ou des objets (le panda, madagascar, Ice age), sans chercher beaucoup plus loin que de distraire les enfants (ce qui est tout à fait honorable).
Et vivement la prochain, vraiment, vivement le prochain…