GOOD MORNING ENGLAND – 7/10

Réalisé par Richard Curtis
 

Good Morning England

 
Synopsis : Carl vient de se faire renvoyer du lycée, et sa mère a décidé qu’il irait réfléchir à son avenir auprès de son parrain, Quentin. Il se trouve que celui-ci est le patron de Radio Rock, une radio pirate qui émet depuis un bateau en mer du Nord peuplé d’un équipage éclectique de DJ’s rock and roll. À leur tête se trouve le Comte, un Américain exubérant, véritable dieu des ondes en synergie totale avec la musique. A ses côtés, ses fidèles animateurs : Dave, ironique, intelligent et d’un humour acéré ; l’adorable Simon, qui cherche l’amour ; l’énigmatique Midnight Mark, séduisant et silencieux ; Wee Small Hours Bob, le DJ des petites heures du matin, accro à la musique folk et à la drogue, Thick Kevin, qui possède l’intelligence la plus microscopique du monde ; On-the-Hour John, le chroniqueur des actualités, et Angus "The Nut" Nutsford, qui est sans doute l’homme le plus agaçant d’Angleterre…
La vie en mer du Nord est riche en événements…
 
Avis : Survendu par son distributeur comme LE "Feel good movie" du moment ("film qui fait se sentir bien" littéralement), Good Morning England tient toutes ses promesses, mêlant énergie, rythme, gags premier degré, humour potache et moments plus délicats. Et une bande son démente. On peut ajouter une réalisation très efficace à défaut d’être révolutionnaire, à base de split screens et de va-et-vient entre le bâteau et les arcanes du pouvoir. Des idées foisonnantes portées par un casting de tronches impérial, qui campe des personnages barrés et pour la plupart irrésistibles, même ceux qu’on voit à peine. Il se passe toujours un truc à l’arrière plan qui densifie un peu plus la mise en scène.
Bref, une comédie british comme on les aime, qui fout la banane et rend léger, tout léger.
Absolument réjouissant.

UN MARIAGE DE REVE (EASY VIRTUE) – 6/10

Réalisé par Stephan Elliott
 

Un mariage de rêve

 

Synopsis : Les années 20 avaient rugi… les années 30 devaient swinguer !
John Whittaker, jeune Anglais de bonne famille, tombe fou amoureux de Larita, superbe aventurière américaine. Il l’épouse sur le champ et la ramène dans le manoir de ses parents. Si Mr Whittaker n’est pas insensible au charme de sa belle-fille, l’allergie est instantanée chez Mrs Whittaker. La guerre des piques commence. Larita comprend vite qu’elle doit riposter si elle ne veut pas perdre John. Les étincelles fusent… jusqu’au jour où le passé secret de Larita est révélé à tous. Elle décide alors de frapper un dernier grand coup.

 
Avis : Ne vous fiez pas au titre français (non mais quelle idée cette traduction…) Easy Virtue puisque le titre anglais est quand même plus parlant, est une comédie vive, pétillante, emballante par moments, portée pas des dialogues acérés et des répliques assassines. On reprochera seulement parfois un certain excès du réalisateur dans les effets, sans doute pour contraster avec l’ambiance lugubre de ce manoir anglais constamment entouré d’un déprimant brouillard typiquement anglais et d’un canevas construit originellement pour le théâtre. Résultat, les accélérations de rythme peuvent sembler un peu forcées par moment. N’en demeure pas moins un spectacle réjouissant typiquement anglais, aux enjeux plus profonds qu’ils n’y paraissent, naviguant entre comédie de mœurs et drame familial, et qui doit beaucoup à l’affrontement jubilatoire entre les deux personnages féminins. Jessica Biel se révèle pleine de naturelle et d’effronterie, et Kristin Scott Thomas une belle mère sarcastique, austère et piquante à souhait. Enlaidie pour le film, elle confirme qu’elle peu décidemment tout jouer et passer d’un registre à l’autre avec une incroyable aisance et une classe peu commune. Rarement une actrice aura été si expressive avec si peu d’artifice.

STAR TREK – 6,5/10

Star Trek

 
Synopsis : La plus grande odyssée spatiale de tous les temps voit le jour dans le nouveau Star Trek, mettant en scène le premier voyage d’un tout nouvel équipage à bord de l’U.S.S. Enterprise, le vaisseau spatial le plus sophistiqué de l’histoire.
Dans ce périple semé de dangers, d’action et d’humour, les nouvelles recrues doivent tout faire pour empêcher le plan diabolique d’un être maléfique menaçant l’humanité toute entière dans sa quête de vengeance.
Le sort de la galaxie est entre les mains de deux officiers que tout oppose : d’un côté, James Kirk, originaire de la rurale IOWA, tête brulée en quête de sensations fortes, de l’autre, Spock, issu d’une société basée sur la logique et rejetant toute forme d’émotion. Quand l’instinct fougueux rencontre la raison pure, une improbable mais puissante alliance se forme et sera seule en mesure de faire traverser à l’équipage d’effroyables dangers, là où personne n’est encore jamais allé.
 
Avis : Totalement vierge de toute référence à l’univers Star Trek, sauf peut-être un vague souvenir de mecs en pyjama et d’un bonhomme aux oreilles pointus, c’était donc sans grande attente que je suis allé découvrir cette adaptation du papa de lost (huge respect) et Cloverfield (idem). Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il nous offre un solide spectacle, qui convoque tous les ingrédients du (trés) bon cinéma de divertissement. Scénar intelligent à base de voyage temporels, sans pour autant virer dans le nerd, effets spéciaux nickels sans tomber dans la surenchère, et en plus une bonne dose d’humour, héritage des légendes du genre (les premiers Star Wars, Indiana Jones…). Le parti pris de se concentrer sur l’enfance des deux personnages principaux de la saga (tous les deux excellement interprétés) donne un coup de jeune et de modernité vivifiant à l’image un peu cheap que la moultitude d’adaptations avait fini par donner à la série.
Une trés agréable surprise.

JE L’AIMAIS – 6/10

 

Je l'aimais

 
Synopsis : En une nuit, Pierre va partager avec sa belle-fille Chloé, ce grand secret qui le hante depuis vingt ans, celui qui le mit face à lui-même, à ses contradictions et à ses choix, à son rôle d’homme et à ses manques. Le secret de cet amour pour Mathilde, pour lequel il n’a pas tout abandonné, choisissant une route plus sûre et plus connue. En une nuit, nous saurons la vie d’un homme qui n’osa pas.
 
Avis : Zabou Breitman nous entraîne dans une histoire d’amour intense, sincère et vraie. La principale force de son film est sans doute qu’on y croit du début à la fin. Grâce sans doute à un style subtil et pudique, une image et une lumière chaude et à l’esthétique travaillé (Hong kong est très joliment filmé), mais aussi une réalisation discrète mais efficace dans ses aller retour dans le temps. Contrairement à ses deux précédents films (Se souvenir des belles choses, L’homme de sa vie), aux effets un peu pesants parfois, Zabou trouve le ton juste pour faire progresser son histoire sans imposer une émotion qui pourrait paraître artificielle. Elle a aussi su trouver et diriger des acteurs à la hauteur, dont un Daniel Auteuil impressionnant, qui nous  balance un uppercut emotionnel d’une force inouïe à la fin du film, d’autant plus bouleversant qu’il est inattendu. Une jolie histoire, un belle reflexion sur l’engagement, les choix. La vie qui passe et les chemins que l’on ne prend pas.

ROMAINE PAR MOINS 30 – 5,5/10

 
Synopsis : Romaine a 30 ans.
Justin, son copain, décide de l’emmener à Noël dans le grand nord québécois pour y mener une nouvelle vie.
Mais au dessus de l’atlantique, Romaine apprend que l’avion va s’écraser et ne veut pas mourir sans avoir avoué à Justin une vérité qu’elle lui a toujours cachée.
Cependant rien ne va se passer comme prévu…
 
Avis : Une comédie loufoque et sympathique, mais qui a du mal à tenir la distance. On finit par se lasser des péripéties de Romaine dans le grand froid canadien, malgré toute l’énergie et la générosite de Sandrine Kiberlain, très à l’aise dans ce registre décalé et un peu barré. Mais l’ensemble tourne en rond et certaines longueurs alourdissent le film. Pas totalement abouti.