Des maraîchers, une boulangère, une assistante sociale, un danseur, un architecte, un SDF, un prof de fac, une mannequin, un clandestin camerounais… Tous ces gens, que tout oppose, se retrouvent réunis dans cette ville et dans ce film.
Vous pouvez penser qu’ils ne sont pas exceptionnels mais, pour chacun d’entre eux, leur vie est unique. Vous pouvez croire que leurs problèmes sont insignifiants, mais, pour eux, ce sont les plus importants du monde.
Avis : La déception à la vision de Paris est à la hauteur de l’attente qu’il a fait naître et de l’ambition du projet. Car vouloir offrir un regard personnel mais néanmoins vaste de Paname à travers la vie d’une bonne dizaine de ses habitants est un pari ambitieux. Et quand le casting comprend entre autres Binoche, Duris, Cluzet, Luchini, Viard, Mélanie Laurent, l’attente est forte. Las! A passer de personnages en personnages, d’histoires en histoires, le film ressemble plus à un patchwork de scenettes qui reste en surface, superficiel et se démarque difficilement des clichés. Alors oui, Klapish délivre quelques jolis moments par Binoche ou Laurent, ou quelques (trop rares) moments franchement drôles avec Karine Viard, mais perd tellement de temps à présenter tous ses protagonistes, que très vite on ne voit plus bien l’intérêt du film. Il aurait sûrement gagné à se concentrer sur moitié moins de personnages et à enlever une bonne demi-heure au tout. Surtout, on ne retrouve pas le cinéma ludique de Klapish, bourré d’idées et de trouvailles, leger et grave en même temps. Au bout de plus de deux heures, on quitte les personnages tels qu’on les a trouvés au départ, sans les avoir vu évoluer et sans qu’ils ne nous aient touchés.