Réalisé par Neil Burger
Avec Bradley Cooper, Robert De Niro, Abbie Cornish
Synopsis : Eddie Morra rêve d’écrire, mais l’angoisse de la page blanche le paralyse. Sa vie sans éclat bascule lorsqu’un ami lui fait découvrir le NZT, un produit pharmaceutique révolutionnaire qui lui permet d’exploiter son potentiel au maximum. Eddie peut désormais se souvenir de tout ce qu’il a lu, vu ou entendu ; il peut apprendre n’importe quelle langue en une journée, résoudre des équations complexes et subjuguer tous ceux qu’il rencontre – tant qu’il reste sous l’influence de cette substance qui n’a pas encore été testée.
Très vite, Eddie fait aussi merveille à Wall Street, où ses prouesses attirent l’attention de Carl Van Loon, un puissant magnat de la finance, qui lui propose de négocier la plus grosse fusion de l’histoire. Eddie ignore encore que des gens sont désormais prêts à tout pour mettre la main sur son stock de NZT. Alors qu’il découvre le danger, il doit aussi affronter les terribles effets secondaires du produit. Pour survivre à ceux qui le pourchassent de toutes parts, Eddie puise de plus en plus dans ses réserves. En aura-t-il suffisamment pour se montrer plus intelligent que tous ses ennemis ?
Avis : Avec une idée de départ (une pilule magique décuple les capacités intellectuelles) suffisamment forte et ludique pour faire passer en pertes et profits quelques incohérences et imprécisions dans le scénario, Limitless s’impose en parfait divertissement, balançant habilement entre réalisme et fantastique.
Comme souvent avec ce genre de pitch, l’histoire tient remarquablement bien la route les ¾ du film, mais se heurte sur la fin à une vraie difficulté à conclure ce récit improbable. Il y a sans doute 15 minutes de trop. La conclusion, un peu précipitée et pas forcément à la hauteur des enjeux relevés dans la première partie (quelles sont les limites de cette drogue, quels sont les effets secondaires, comment se les procurer, qui y a accès…) nous laisse aussi un peu sur notre faim.
Ceci dit Limitless reste une production plus qu’honnête, portée à bout de bras par le charismatique Bradley Cooper qui confirme depuis Very Bad Trip qu’il va falloir compter sur lui à l’avenir, aussi à l’aise dans l’action, la comédie et le thriller. On l’attend donc dans un registre purement dramatique qui l’imposerait définitivement. On regrettera simplement la légèreté de son affrontement avec De Niro, dont on aurait pu attendre un peu plus d’intensité.
Limitless se démarque également par une mise en scène assez originale, stylée et rythmée, qui rend parfaitement l’état de toute-puissance généré par la pilule. Contre-plongée, éclairages avec des couleurs chaudes, effets visuels de duplication… le rendu est efficace.
Au final, Limitless est sans doute un peu inabouti, à la fois par rapport aux intrigues et aux personnages secondaires, mais a la force des blockbusters refusant de céder à la facilité et un peu plus intelligents que la moyenne.