Une révélation.
LA REVELATION – 7/10
Une révélation.
Synopsis : 1961, Angleterre. Jenny a seize ans. Élève brillante, elle se prépare à intégrer Oxford. Sa rencontre avec un homme deux fois plus âgé qu’elle va tout remettre en cause. Dans un monde qui se prépare à vivre la folie des années 60, dans un pays qui passe de Lady Chatterley aux Beatles, Jenny va découvrir la vie, l’amour, Paris, et devoir choisir son existence.
Avis : Le titre, explicite et direct, reflète bien le contenu du film. Un film en apparence léger et joyeux, mais pas dénué d’une réflexion intéressante sur l’éducation donc, à la fois scolaire et sentimentale, mais aussi sur les choix qui s’offrent à chacun, le besoin d’émancipation, le degré de déterminisme… Cependant, rien de plombant dans « Une éducation », le rythme est enlevé, et la jeune Carey Mulligan illumine l’écran, justifiant tout le bien qui est dit d’elle en ce moment. Pétillante et mutine, délicieuse quant elle parle français, la jeune actrice, porte le film sur ses épaules déjà solides. Et signe sans doute le début d’une longue idylle avec le septième art.
Réalisé par Martin Scorsese
Avec Leonardo DiCaprio, Mark Ruffalo, Ben Kingsley
Synospsis : En 1954, le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule sont envoyés enquêter sur l’île de Shutter Island, dans un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. L’une des patientes, Rachel Solando, a inexplicablement disparu. Comment la meurtrière a-t-elle pu sortir d’une cellule fermée de l’extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Oeuvre cohérente d’une malade, ou cryptogramme ?
Avis : Thriller paranoïaque et brillant, Shutter Island vous saisi dès les premières images de ce bâteau émergeant du brouillard et ne vous lâche pas jusqu’au dénouement (un peu décevant, mais sans doute est-ce du au fait j’ai trop entendu qu’il vous mettait sur le cul). Scorsese joue avec viruosité de sa caméra, livrant des plans qui distillent progressivement un parfum d’angoisse, de peur et de confusion. Notamment un passage à base d’allumettes se consummant trop vite marque longtemps les rétines… Le montage participe également à l’efficacité du récit et à la montée en puissance de la tension narrative, incluant des scènes passées ou fantasmées particulièrement réussies (certaines baignant presque dans un univers lynchien). Shutter Island porte la patte de son réalisateur, solide et inspirée, et est porté par Di Caprio, acteur habité et décidemment bigrement doué, dont l’intensité est habilement contrebalancée par la juste sobriété de Ruffalo.