DOG POUND – 7/10

 

Dog Pound

 
Synopsis : Davis, 16 ans, trafic de stupéfiants.
Angel, 15 ans, vol de voiture avec violence.
Butch, 17 ans, agression sur un officier de probation.
Une même sentence : la prison pour délinquants juvéniles d’Enola Vale.
Arrivés au centre de détention, ils devront choisir leur camp, victime ou bourreau.
 
Avis : Thème actuellement très prisé des cinéastes, l’univers carcéral est une fois de plus décrit avec violence et réalisme, cette fois-ci par Kim Chapiron, qui se penche sur le quotidien de trois ados incarcérés dans une prison juvénile aux Etats-Unis.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que bond qualitatif du réalisateur depuis Sheitan, son premier film, est impressionnant. Là où Sheitan était confus, hystérique, épuisant et naïf dans sa construction, Dog Pound fait preuve d’une grande maitrise formelle, distillant habilement et parcimonieusement des décharges de violences symptomatiques de l’instabilité des gamins. Signalons également la qualité de la direction d’acteurs de Chapiron, dont le casting, pour la majorité amateur, frappe par son homogénéité et la qualité d’interprétation des garçons qui le compose.
La tension ne retombe jamais, on suit fascinés et tendus le parcours de ces ados abîmés. L’énergie contagieuse du réalisateur ne quitte jamais l’écran et sert constamment le récit, tout comme la musique originale de La Caution.
A voir. Vraiment.
 
 

LES MAINS LIBRES – 6/10

 

Les Mains libres

 
Synopsis : Barbara est réalisatrice et travaille dans le milieu carcéral depuis plusieurs années. Elle prépare un film écrit et interprété par des détenus de longue peine dans une maison centrale de la banlieue parisienne.
Deux fois par semaine, Barbara se rend à la Centrale où elle réalise avec les détenus, des entretiens qui serviront de base à l’écriture de leur scénario.
Mais Barbara rencontre Michel, un détenu du groupe. Leur histoire d’amour la conduit à transgresser la loi.
 
Avis : Drame carcéral intense, histoire d’amour inattendue et pudique, Les mains libres est un film sobrement mis en scène par la réalisatrice qui tire de sa propre histoire un film subtil et profond.
Porté par un couple charismatique, à qui l’intensité du film doit beaucoup, Les mains libres souffre cependant un peu de la pesanteur de leur relation. Des voix basses, des dialogues posés, pas d’éclat de voix, Brigitte Sy instaure une certaine langueur au récit qui lui confère à la fois sa force brute, mais qui crée aussi forcément un une certaine distance avec le spéctateur et peu susciter un peu l’ennui par (courts) moments.
 
 

FATAL – 6/10

 

Fatal

 
Synopsis : Fatal… c’est Fatal Bazooka, un rappeur bling-bling et hardcore. En fait, un personnage de sketch créé par Michaël Youn dans son show-télé "Morning Live", puis développé dans l’album "T’as vu" vendu à plus de 500 000 exemplaires. Ce film raconte ce que serait devenu ce rappeur s’il en avait vendu… 15 millions ! Fatal est désormais une énorme star. Des millions de fans, des dizaines de tubes, 4 Music Awards de la Musique du meilleur artiste de l’année, une ligne de vêtements, un magazine et prochainement l’ouverture de son propre parc d’attraction : Fataland. Il est le N°1 incontesté. En apparence tout va bien… mais en réalité, Fatal ne sait plus où il va, parce qu’il ne sait plus d’où il vient : depuis ses débuts, il fait croire qu’il a grandi dans le ghetto… alors qu’en fait, il est né dans un petit village de Savoie, en plein coeur des Alpes. Mais on ne peut pas être un "gansta" quand on est un fils de bergers de Savoie, alors Fatal a préféré cacher ses origines et oublier son passé…
 
Avis : Très honnêtement, si les critiques n’avaient pas été si étonnamment positives, je n’aurais jamais eu l’idée de voir ce Fatal. La bande-annonce et le concept même m’intimaient l’ordre de fuir le dernier délire de Mickaël Youn.
Oui, sauf que ce n’est pas qu’un délire. Derrière le vernis choc, trash, cul, parfois scato, se cache une critique plutôt bien ajustée des dérives du star-system et des dommages collatéraux de la notoriété. Bien évidemment, c’est exagéré à outrance, ça tombe parfois à côté, mais c’est le plus souvent drôle, pour peu qu’on ne soit pas allergique à l’humour de Youn, et ce malgré une deuxième partie plus poussive. Mais pour ceux qui ricanent bêtement devant le troisième degré de Parle à ma main ou Fous ta cagoule, ça le fait !

L’AGENCE TOUT RISQUE – 6,5/10

 

L'Agence tous risques

 
Synopsis : Aucune équipe ne ressemble à celle de L’Agence Tous Risques. Quatre hommes, hyper qualifiés et autrefois membres respectés d’une unité d’élite de l’armée, sont chargés d’une mission classée top-secret destinée à les piéger, et qui les conduit en prison pour un crime qu’ils n’ont pas commis. Mais la somme de leurs talents leur permet une évasion sans accroc. Devenus des rebelles, ils décident de blanchir leurs noms et de retrouver les vrais coupables.
 
Avis : L’agence tout risque remplit plus qu’honnêtement deux missions : être la madeleine tant attendue pour les trentenaires nostalgiques de la série de leur enfance et offrir un divertissement efficace sans autre ambition que de faire passer un bon moment . En effet, on retrouve l’esprit de la série originelle, mêlant action et humour, et portée par un quatuor  charismatique et complice. Si le scénario ne casse pas des briques, il tient suffisamment la route pour qu’on ne voit pas passer le temps. Un plaisir coupable qu’on  n’a pas de raison de bouder.