Réalisé par Shane Black
Avec Robert Downey Jr., Gwyneth Paltrow, Don Cheadle
Synopsis : Tony Stark, l’industriel flamboyant qui est aussi Iron Man, est confronté cette fois à un ennemi qui va attaquer sur tous les fronts. Lorsque son univers personnel est détruit, Stark se lance dans une quête acharnée pour retrouver les coupables. Plus que jamais, son courage va être mis à l’épreuve, à chaque instant. Dos au mur, il ne peut plus compter que sur ses inventions, son ingéniosité, et son instinct pour protéger ses proches. Alors qu’il se jette dans la bataille, Stark va enfin découvrir la réponse à la question qui le hante secrètement depuis si longtemps : est-ce l’homme qui fait le costume ou bien le costume qui fait l’homme ?
Avis : Après le très décevant numéro 2, barnum épuisant en guise d’introduction au film somme Avengers, Shane Black prend la main sur la franchise avec pour mission de lui redonner le peps et l’ironie qui parcouraient le premier opus. Sachant qu’il s’agit du papa de l’Arme Fatale et qu’il a littéralement ressuscité Robert Downey Jr il y a 10 ans avec l’excellent Kiss Kiss Bang Bang, on avait des raisons de lui faire confiance.
Le résultat ne déçoit pas et assure parfaitement sa mission de divertissement mainstream. En se concentrant sur Stark lui-même et ses angoisses post-New York (cf Avengers), Iron Man 3 suit un angle plus introspectif (toutes proportions gardées, hein, on est quand même loin du cinéma d’auteur), et s’appuie sur la solide interaction entre Pepper et Stark. Laissant de côté son agaçant cabotinage, Downey Jr redevient l’acteur fin et sarcastique du premier volet et Gwyneth Paltrow voit enfin son personnage gagner en épaisseur. Leur couple est un des atouts du film, au même titre que les bad guys, particulièrement réussis. Le Mandarin interprété par Ben Kingsley est un régal (même s’il risque de ne pas beaucoup plaire aux fans du comic). Evidemment Iron Man 3 est fidèle à l’humour potache et très visuel attaché à la licence et au personnage, sans pour autant sombrer dans l’excès du précédent opus. Il réserve en outre quelques twists assez intéressants, dont un particulièrement jouissif. Ceci dit le scénario en tant que tel est assez faiblard et l’intrigue passionne peu. La mise en scène souffre en outre de plusieurs baisses de rythme assez préjudiciables et on passera sur ses multiples invraisemblances. Mais la succession de scènes de combats spectaculaires, l’humour et la qualité de l’ensemble du casting suffisent à lui garantir un capital sympathie incontestable.
Avec la récente prise en main de l’univers Marvel par Disney, on n’en attendait pas forcément plus.