HULK – 5/10

Synopsis : Le scientifique Bruce Banner cherche désespérément un antidote aux radiations gamma qui ont créé Hulk. Il vit dans l’ombre, toujours amoureux de la belle Betty Ross et parcourt la planète à la recherche d’un remède.
La force destructrice de Hulk attire le Général Thunderbolt Ross et son bras droit Blonsky qui rêvent de l’utiliser à des fins militaires. Ils tentent de développer un sérum pour créer des soldats surpuissants.
De retour aux Etats-Unis, Bruce Banner se découvre un nouvel ennemi. Après avoir essayé le sérum expérimental, Blonsky est devenu L’Abomination, un monstre incontrôlable dont la force pure est même supérieure à celle de Hulk. Devenu fou, il s’est transformé en plein coeur de New York.
Pour sauver la ville de la destruction totale, Bruce Banner va devoir faire appel au monstre qui sommeille en lui…
 
Avis : Il semblerait que ce personnage soit l’un des moins cinégénique de l’univers Marvel. Après l’adaptation catastrophique de Ang Lee avec Bana, Leterrier fait à peine mieux. Certes, les scènes d’action sont plutôt réussies et la mise en scène rythmée confirme le talent de faiseur de son auteur, mais le scénario est ultra léger et les personnages superficielles. Malgré les efforts de Norton, ce Hulk est peu attachant et la complexité du personnage est peu apparente (contrairement aux premiers épisodes de Spiderman, Xmen, Iron man ou Batman). Et comme le tout n’est pas sauvé par l’humour, mais se complait plutôt dans une mievrerie agaçante (Oula Liv Tyler, gare aux claques), on s’ennuie ferme.

SEUL TWO – 5,5/10

Réalisé par Eric Judor, Ramzy Bedia

Synopsis : Gervais, policier à Paris, maladroit et entêté, est la risée de son commissariat. Depuis des années, il file sans relâche, un esthète de la cambriole, drôle et narquois, Curtis qui, chaque fois, lui échappe et le ridiculise. Un beau matin, après une course poursuite manquée, Gervais se réveille dans une capitale vidée de tous ses habitants. Tous ? Pas tout à fait. Un second individu fonce dans les rues désertes au volant d’une Formule 1 : Curtis ! Voilà nos deux héros seuls au monde, peut-être l’occasion d’enterrer la hache de guerre et de profiter de la situation…Mais ce serait sans compter sur la droiture de Gervais et surtout sur son obstination. Pour lui, la place de Curtis est en prison et rien ne saurait le faire dévier de sa mission…
 
Avis : Après 20 premières minutes plutôt encourageantes où l’on rit franchement, l’exercice finit par tourner vite à vide. Ce qui est embêtant, c’est que ça devient pénible au moment même où le concept du film s’exerce : lorsque les deux compères sont seuls. On s’ennuit alors franchement de leur course poursuite vaine, et de leurs confrontations visiblement improvisées. Lorsqu’ils partent en roue libre, Eric et Ramzy donne l’air de bien s’amuser, mais en oublie qu’ils ne sont pas seuls, et qu’il y a quand même quelques spectateurs qui ont payé leur place pour les voir… On en vient vite (très vite) à désirer que Paris ce repeuple.
Cela dit, malgré des scènes assez ratées, il faut souligner la prouesse technique et logistique pour filmer Paris vide (l’effet est réussi)  et quelques bons moments procurés par des guests inspirés :Omar et Fred, (mais pas ensemble), Elodie Bouchez, la magnifique Kristin Scott Thomas et Benoit Magimel. On regrette par moment de ne pas les voir plus…

MY NAME IS HALLAM FOE – 6,5/10

 

 
Synopsis : Hallam Foe, 17 ans, vit en pleine campagne écossaise avec son père et sa belle-mère. Leurs relations sont assez difficiles.
Perturbé par la disparition de sa mère, cet adolescent n’a qu’une passion:
la vie des autres. Il a même développé une étrange manie: espionner les individus qui l’entourent.
A la suite d’une violente dispute avec son père, Hallam décide de quitter le nid familial pour Edimbourg. Du haut des toits de la capitale, il se met alors à découvrir la ville et ses habitants et plus particulièrement la troublante Kate dont le visage lui paraît très vite familier…
 
Avis : Un petit film curieux, à l’univers personnel et attachant, à l’image du personnage principal, complétement tordu et décalé mais particulièrement touchant. Le film profite d’une réalisation travaillée, qui suit au plus près les protagonistes comme pour traduire la lubbie voyeuriste du héros, et d’un jeu sur les lumières particulièrement réussit, légérement saturées, et créant une atmosphère propice à transmettre l’état psychologique de Hallam. Le tout  est supporté par une BOF britonne réjouissante de premier ordre.
Entre drame psy sur fond d’Oedipe, comédie de moeurs et thriller intello, le film doit beaucoup à la performabce de Jamie Bell qui fait preuve à la fois d’une subtilité indispensable pour ne pas sombrer dans le ridicule, et d’une intensité remarquable. Il confirme tout le bien qu’on pensait de lui après Billy Elliot et L’autre rive, petit film indépendant qui gagne à être vu. Alors ces atouts là font qu’on passe sur le côté improbable du scénario pour se laisser porter par cet petit film inspiré.

HANCOCK – 5,5/10

Réalisé par Peter Berg

Synopsis : Il y a les héros, les super-héros et il y a… Hancock. Ses superpouvoirs lui ont souvent permis de sauver d’innombrables vies, mais les dégâts monstrueux qu’il fait au passage ont fini par le rendre impopulaire. Les habitants de Los Angeles n’en peuvent plus et se demandent ce qu’ils ont bien pu faire pour mériter un "héros" pareil. Hancock est une tête de mule irascible qui n’est pas du genre à se soucier de ce que pensent les gens… du moins jusqu’à ce qu’il sauve la vie de Ray Embrey, un spécialiste des relations publiques.
Le super-héros le plus détesté au monde commence alors à réaliser qu’il n’est pas aussi insensible qu’il voudrait le faire croire…

Avis : Partant d’une idée départ assez aguichante, bousculer les codes du film de super héros en mettant en avant un super antihéros, clodo, ivrogne et grossier, mais fichtrement costaud, Hancock tient ses promesses dans le premier tiers du film. Reposant essentiellement sur le charisme de Will Smith, convaincant  en super-héros égoïste, jurant sur les passants,  dévastant la moitié de la vile pour arrêter 3 brigands et une bouteille de whisky greffée au bras doit, on passe d’abord un très agréable et très riant moment. Malheureusement, l’effet ne dure pas et le film vire progressivement dans le mièvre lorsque le personnage tente de comprendre sa condition. Le personnage de Charlize Theron et par ailleurs assez sous-utilisée. En fait Hancock est construit sur deux idées qui auraient pu (du) faire deux films, une comédie décalée sur les super-héros et une quête fantastique sur l’amour eternel et la recherche de l’âme sœur. Et 1h30, c’est peu pour développer ces deux volets. Du coup, le scénario a le cul entre deux chaises et laisse une désolante impression d’inachevé.

BONS BAISERS DE BRUGES – 6/10

 
Synopsis : Après un contrat qui a mal tourné à Londres, deux tueurs à gages reçoivent l’ordre d’aller se faire oublier quelque temps à Bruges.
Ray est rongé par son échec et déteste la ville, ses canaux, ses rues pavées et ses touristes. Ken, tout en gardant un oeil paternaliste sur son jeune collègue, se laisse gagner par le calme et la beauté de la cité.
Alors qu’ils attendent désespérément l’appel de leur employeur, leur séjour forcé les conduit à faire d’étranges rencontres avec des habitants, des touristes, un acteur américain nain tournant un film d’art et essai européen, des prostituées et une jeune femme qui pourrait bien cacher quelques secrets aussi sombres que les leurs…
Quand le patron finit par appeler et demande à l’un des tueurs d’abattre l’autre, les vacances se transforment en une course-poursuite surréaliste dans les rues de la ville…
 
Avis : Un film étrange, qui intrigue sans vraiment nous laisser entrer dans son univers brumeux. Un objet cinématographique hybride, sorte de batard issu d’une liaison inattendue  entre l’humour flegmatique so british jouant sur les mots et les situations improbables, et le l’humour belge, noir, mélancolique, parfois même légèrement glauque. Résultat, quelques très bonnes scènes (portées par un très bon casting), quelques jolies trouvailles et répliques bien senties, mais malgrè tout l’impression d’avoir le cul entre deux chaises en permanence et que le film ne trouve jamais vraiment son rythme.