MICHAEL JACKSON’S THIS IS IT – 6,5/10

Réalisé par Kenny Ortega
Avec
Michael Jackson
 

Michael Jackson's This Is It

 
Synopsis : Un film constitué des images des coulisses des dernières répétitions de Michael Jackson.
 
 
Avis : Un documentaire / concert d’une étonnante dignité et très respecteuse de l’artiste qu’était Michael Jacskon. On peut même aller jusqu’à une réhabilitation du génie musical qu’était The king of Pop. Méticuleux, précis, travailleur, plus que doué évidemment, Jacskon se révèle comme jamais, le documentaire se focalisant sur son travail et son travail uniquement. Je ne suis à l’origine pas fan de son univers, mais je dois avouer être sortie de la projection en me disant que quand même, bordel, j’aurais bien voulu voir ça! Le bonhomme bouge et chante encore fort bien, même s’il semble parfois bien fatigué. Un beau testament.
 
 

L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS – 6,5/10

 

L'Imaginarium du Docteur Parnassus

 
Synopsis Avec sa troupe de théâtre ambulant, " l’Imaginarium ", le Docteur Parnassus offre au public l’opportunité unique d’entrer dans leur univers d’imaginations et de merveilles en passant à travers un miroir magique. Mais le Dr Parnassus cache un terrible secret. Mille ans plus tôt, ne résistant pas à son penchant pour le jeu, il parie avec le diable, Mr Nick, et gagne l’immortalité. Plus tard, rencontrant enfin l’amour, le Docteur Parnassus traite de nouveau avec le diable et échange son immortalité contre la jeunesse. A une condition : le jour où sa fille aura seize ans, elle deviendra la propriété de Mr Nick. Maintenant, il est l’heure de payer le prix… Pour sauver sa fille, il se lance dans une course contre le temps, entraînant avec lui une ribambelle de personnages extraordinaires, avec la ferme intention de réparer ses erreurs du passé une bonne fois pour toutes…
 
Avis : La réussite de Terry Gilliam tient autant dans le fait qu’a aucun moment on ne ressent ni ne subit les bricolages scénaristiques dus au décès de Heath Ledger, que dans la création d’un univers réjouissant très stylisé, dégageant une forte personnalité. Et ce aussi bien dans la description du Londres contemporain que des délires qui se créent de l’autre côté de l’Imaginarium.
Gilliam et ses acteurs s’amusent et nous avec, alors qu’on aurait pu rester sur le côté (on en est cependant pas très loin parfois).
Mais l’histoire tient debout, portée par l’énergie du quatuor « réel », Ledger en tête, mais qui se fait presque voler la vedette par l’excellent Andrew Garfield (Boy A) et la découverte Lily Cole.
Les remplaçants du désormais mythique Joker ne dénotent pas, même si leurs participations sont  assez anecdotiques (hormis peut-être le « rôle » de Farrell, plus complexe.). Reste que ces substitutions fonctionnent parfaitement et que l’ancien Monthy Python livre une comédie riche, cohérente et jubilatoire.

A L’ORIGINE – 6,5/10

 

A l'origine

 
Synopsis :Philippe Miller est un escroc solitaire qui vit sur les routes.
Un jour, il découvre par hasard un chantier d’autoroute abandonné, arrêté depuis des années par des écologistes qui voulaient sauver une colonie de scarabées.
L’arrêt des travaux avait été une catastrophe économique pour les habitants de cette région.
Philippe y voit la chance de réaliser sa plus belle escroquerie. Mais son mensonge va lui échapper.
 
Avis : Xavier Giannoli est un réalisateur qui prend son temps. Le temps d’installer ses personnages, les intrigues, un univers cohérent. Et une histoire incroyable qui devient, du coup, crédible. C’était déjà le cas dans le à mon sens sous-estimé Une Aventure, puis dans Quand j’étais chanteur. Ici le thriller (social) prend forme petit à petit, dans ce village socialement sinistré par l’arrêt de la construction de l’autoroute. Insidieusement, Philippe Miller, incarné une nouvelle fois avec une justesse épatante par François Cluzet, se laisse gagner par son mensonge. Ce mensonge qui d’abord l’effraie, le pousse à fuir, le rattrape et le grise ensuite au point qu’il semble lui-même convaincu de son bienfondé. 
Filmé avec beaucoup de simplicité, mais non sans ambition, notamment lorsqu’il s’agit de prendre le pouls de ce chantier nerveux, A l’origine est à la fois l’histoire d’une escroquerie magistrale et démente, mais aussi celle d’un formidable élan collectif, à la hauteur des espérances placées par toute une région dans cet usurpateur dépassé par son mensonge.

2012 – 6/10

 

2012

 
Synopsis : Les Mayas, l’une des plus fascinantes civilisations que la Terre ait portées, nous ont transmis une prophétie : leur calendrier prend fin en 2012, et notre monde aussi. Depuis, les astrologues l’ont confirmé, les numérologues l’ont prédit, les géophysiciens trouvent cela dangereusement plausible, et même les experts scientifiques gouvernementaux finissent par arriver à cette terrifiante conclusion.
La prophétie maya a été examinée, discutée, minutieusement analysée. En 2012, nous saurons tous si elle est vraie, mais quelques-uns auront été prévenus depuis longtemps…
Lorsque les plaques tectoniques se mettent à glisser, provoquant de multiples séismes et détruisant Los Angeles au passage, Jackson Curtis, romancier, et sa famille se jettent à corps perdu, comme des millions d’individus, dans un voyage désespéré. Tous ne pourront pas être sauvés…
 
Avis : Certes, 2012 assène son lot de scènes  culcul et invraissemblables, tout en délivrant quelques énormités confondantes de bêtises. Ceci dit, c’est un peu l’un des principes de ce genre de film. Un autre principe étant de nous en foutre plein la tronche, et de ce côté là, c’est foutrement efficaces. Les effets spéciaux sont incroyables et justifient à eux seuls de voir le film en salle. Moins pensé que le Jour d’après (pour moi l’un des seuls Emmerich à avoir un scénario valable), 2012 pousse à l’extrême la surenchère dans la destruction de notre chère planète, un spectacle assez jouissif dans le fond, s’il n’était pas un peu lassant après plus de 2h30 d’éffondrement du monde.

SIN NOMBRE – 7/10

 

Sin Nombre

 
Synopsis : Au Honduras, la jeune Sayra retrouve son père après une longue séparation. Elle va enfin réaliser son rêve, émigrer avec lui et son oncle aux Etats-Unis.Au Mexique, Casper est membre de la " Mara ", l’un des terribles gangs d’Amérique Centrale. Pour venger la mort de sa fiancée, il tue un chef de bande et prend la fuite. Sur le toit du train qui file vers le Nord, entourés de centaines de candidats à l’émigration, Sayra et Casper se rencontrent. Il fuit son passé criminel, elle espère un avenir meilleur: parviendront-ils à échapper ensemble à leur destin et à franchir la frontière ?
 
Avis : Comme parfois avec le cinéma sud-américain, c’est une bonne claque qu’on reçoit en découvrant Sin Nombre. Un film puissant reposant sur une histoire solide (abordant deux angles, la rivalité entre gangs et le parcours de clandestins jusqu’aux USA), une interprétation impressionnante de vérité et un style violent mais maitrisé, illustré par une bande-son efficace. Sans sombrer dans un misérabilisme qui aurait été malvenu, le réalisateur dépeint une réalité souvent choquante avec justesse et sans complaisance. Un constat brut, à la force documentaire, qui ne néglige cependant pas l’aspect cinématographique, car doté d’un vrai style et d’un réel esthétisme. La caméra tourne souvent à bon escient autour des acteurs (pour le coup assez charismatiques), et le réalisateur offre de jolis plans, jouant très bien sur la lumière ou les ambiances nocturnes et insufflant à ses interprète une furieuse énergie qui ne peut que vous toucher au cœur.
Une découverte.

LE CONCERT – 5,5/10

 

Le Concert

 
Synopsis : A l’époque de Brejnev, Andrei Filipov était le plus grand chef d’orchestre d’Union soviétique et dirigeait le célèbre Orchestre du Bolchoï. Mais après avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs, dont son meilleur ami Sacha, il a été licencié en pleine gloire. Trente ans plus tard, il travaille toujours au Bolchoï mais… comme homme de ménage.
Un soir, alors qu’Andrei est resté très tard pour astiquer le bureau du maître des lieux, il tombe sur un fax adressé au directeur : il s’agit d’une invitation du Théâtre du Châtelet conviant l’orchestre du Bolchoï à venir jouer à Paris… Soudain, Andrei a une idée de folie : pourquoi ne pas réunir ses anciens copains musiciens, qui vivent aujourd’hui de petits boulots, et les emmener à Paris, en les faisant passer pour le Bolchoï ? L’occasion tant attendue de prendre enfin leur revanche…
 
Avis : Plutôt amusant et enlevé lorsqu’il traite de la reconstitution de l’orchestre du Bolchoï 30 ans après sa dissolution, efficace et truculent (même si traité trop rapidement) lorsqu’il raconte l’arrivée de ces bras cassés à Paris et le joyeux bordel qu’ils créent dans la capitale et au théâtre du Châtelet, Le Concert n’en est pas moins très agaçant de convenance et de chantage lacrymal. En effet, tout est attendu d’avance, le scénario est d’une rare platitude et ne recèle aucune surprise. On peut s’imaginer la dernière scène dès les 3 premières minutes du film et la révélation finale est l’inverse d’une révélation, on a plutôt l’impression d’être pris pour des buses. Alors oui, la dernière scène est un formidable tire-larme, le réalisateur jouant à fond sur la puissance émotionnelle du concerto, l’entrecoupant de flash back (pour le coup assez vilains) et de gros plans sur les yeux mouillés des artistes. Mais on a alors la désagréable impression d’être pris en otage, n’ayant pas d’autre choix que d’être gagné à son tour par l’émotion (ou sinon, tu es un monstre, c’est ça, non ?). Agaçant, oui.

 

THE BOX : 6,5/10

 

The Box

 
Synopsis : Norma et son époux mènent une vie paisible dans une petite ville des Etats-Unis jusqu’au jour où une mystérieuse boîte est déposée devant leur domicile. Quelques jours plus tard, se présente l’énigmatique Arlington Steward qui leur révèle qu’en appuyant sur le bouton rouge de la boîte, ils recevraient 1 000 000 $, mais cela entraînerait la mort d’un inconnu…
 
Avis : Dans la lignée de Donnie Darko, Richard Kelly livre un thriller déroutant, rappelant les oeuvres de science fiction de l’après guerre, tout en interpellant sur notre propre conscience et les conséquences de nos actes. Il excelle particulièrement à créer une tension extrême, un climat oppressant et en même temps hors du temps, impalpable. On se croirait, surtout un début, dans un épisode de la 4ème dimension (et c’est un très bon point). Sa mise en scène est d’une redoutable efficacité et nous fait frissonner de plaisir tout du long.
On pourra reprocher au film de partir rapidement dans le n’importe quoi, mais c’est justement ce qui fait la force et l’intérêt de l’univers de Kelly, à cheval en permanence entre le réel, le fantasmé et le surnaturel. Les mystères non résolus sont autant  de pistes d’interprétation , et appuient l’analyse sur le comportement humain. Le couple joué par Cameron Diaz et le sous-employé James Marsden (délit de belle gueule sans doute), incarne parfaitement l’ordinaire basculant dans l’extra-ordinaire.
Déroutant, certes, mais assez fascinant.

AWAY WE GO – 6,5/10

 

Away We Go

 

Synopsis : Lorsque Burt et Verona apprennent qu’ils vont devenir parents, c’est la panique. Ils détestent la ville de province où ils habitent, et maintenant que les parents de Burt déménagent, plus rien ne les y retient. Ils décident alors de partir à la recherche de l’endroit parfait où fonder leur famille. Sur leur chemin, ils rendent visite à leur famille et à de vieux amis. Certains leur paraissent fous à lier, d’autres leur donnent envie de suivre leur modèle… Mais finalement, tous vont aider à leur manière Burt et Verona à réaliser qu’ils n’ont peut être besoin que l’un de l’autre pour fonder leur foyer.

Avis : Away We Go se savoure comme un road-movie amoureux, léger, simple et apaisant. S’éloignant de la vision pessimiste, souvent cynique et assez désespérée du couple et de la société américaine en générale de ses précédents films (American Beauty, Les noces rebelles), Sam Mendes signe une petite digression joyeuse et euphorisante, sans éclats mais avec beaucoup de maîtrise, naviguant avec classe, et en chansons, entre émotions et humour. Ce qu’on appelle un feel good movie.