TOP 20 année 2006

Et puis comme a priori, je ne retournerais pas dans une salle obscure avant l’année prochaine (ça va, ça fait que 3 jours), il est temps de faire le bilan des petites perles, chef d’oeuvre ou juste petit moment magique que le cinoche nous a donné à voir cette année.
 
Donc voilà le top 20
(j’étais parti sur une base top 10, mais c’est trop compliqué)
 
N’hésitez pas à donner votre avis, ou encore mieux votre propre classement.
 
1. C.R.A.Z.Y
2. The Fountain
3. Je vais bien, ne t’en fais pas
4. Les Infliltrés
5. Mémoires de nos pères
6. Marie-Antoinette
7. La Science des Rêves
8. Munich
9. Lord of War
10. Borat (nice!!!)
11. Little Miss Sunshine
12. Ne le dis à Personne
13. Le Vent se Lève
14. OSS 117
15. Babel
16. Les Amitiés Maléfiques
17. Dikkenek
18. Les Berkman se séparent
19. The Queen
20. Volver
 
Coup de gueule 2006 : Dans Paris
 
Du bon et du varié quoi ( français, anglais, quebecois, américain, belge, mexicain, espagnol,
 

THE FOUNTAIN – 8/10

 
Synopsis : The Fountain raconte le combat à travers les âges d’un homme pour sauver la femme qu’il aime.
Espagne, XVIe siècle. Le conquistador Tomas part en quête de la légendaire Fontaine de jouvence, censée offrir l’immortalité.
Aujourd’hui. Un scientifique nommé Tommy Creo cherche désespérément le traitement capable de guérir le cancer qui ronge son épouse, Izzi.
Au XXVIe siècle, Tom, un astronaute, voyage à travers l’espace et prend peu à peu conscience des mystères qui le hantent depuis un millénaire.
Les trois histoires convergent vers une seule et même vérité, quand les Thomas des trois époques – le guerrier, le scientifique et l’explorateur – parviennent enfin à trouver la paix face à la vie, l’amour, la mort et la renaissance.
 
Avis : A travers son couple central, projeté en trois états (le corps pour le conquistador, l’esprit avec le scientifique contemporain et le subconsient pour la projection futuriste), Aronofsky crée une oeuvre puissante, spirituelle sans être obscure, mystique sans être prétentieuse. La reflexion sur la recherche de la vie eternelle, la peur et le refus de la mort est transcendée par une histoire d’amour majeure, magistalement incarnée par Hugh Jackman (LA révélation de l’année, confirmation après Scoop et le Prestige) et Rachel Weisz (qu’elle est loin La Momie!).
En plus d’un univers visuel d’une richesse et d’une cohérence incroyable, le film est porté par une musique sans fausse note.
Le nouveau film de Aronofsky était attendu (en tout cas moi, je l’attendais depuis un moment…). Je suis comblé.

MON MEILLEUR AMI – 5,5/10

Synopsis : Un marchand d’art fait un pari : il a dix jours pour trouver un meilleur ami. Il se lance alors dans un casting fou pour finalement jeter son dévolu sur un chauffeur de taxi volubile et chaleureux. Il va le séduire pour gagner son pari. Mais peut-on tricher avec l’amitié ?
 
Avis : Une comédie douce amère, bien réalisée, bien interprétée (étonnant Danny Boon, impeccable Auteuil, formidable et trop rare Julie Gayet), mais l’ensemble manque d’ampleur et de surprise. Un manque de rythme qui fait cruellement défaut au film. Plaisant sans plus.

HAPPY FEET – 6/10

Réalisé par George Miller

 

Synopsis : Un manchot de l’Antarctique n’arrivera jamais à rien s’il ne sait pas chanter, et le pauvre Mumble est sans conteste le pire chanteur du monde. Son talent à lui, c’est… les claquettes, qu’il pratique en virtuose, avec une ardeur confondante.
Bien que sa maman, Norma Jean, trouve ce don "tout à fait charmant", son père, Memphis, juge que "ça ne fait vraiment pas pingouin". Tous deux savent aussi que leur rejeton ne trouvera l’âme soeur que le jour où il saura pousser son "chant d’amour".
Le hasard fait bien les choses : Gloria, la seule et unique amie de notre héros, est la meilleure chanteuse de la région. Mumble et elle sont copains depuis toujours, bien que cette gracieuse créature ait encore du mal à accepter son étrange "anomalie".
Banni de la tribu, Mumble se lie avec les Amigos de Terre Adélie, un groupe latino exubérant, mené par Ramon…
 
Avis : Un retour en enfance entraînant. Si le film traine un peu en longueur, il réussit à atteindre ses objectifs : divertir grâce à une bande originale euphorisante et un humour bon enfant, et sensibiliser à la cause écologique sans tomber dans la démagogie.
Le film est également une prouesse technique, atteignant un degré de réalisme incroyable (la scène de glissades des pinguoin est ahurissante).
Peut-être manque-t-il ce petit supplément d’âme des films Pixar, mais en revanche, Warner pour un coup d’essai, trouve une poésie qui manque grandement à l’animation Dreamworks.

HORS DE PRIX – 6,5/10

 
Synopsis : Jean, serveur timide d’un grand hôtel, passe pour un milliardaire aux yeux d’Irène, une aventurière intéressée.
Quand elle découvre qui il est réellement, elle le fuit aussitôt. Mais Jean, amoureux, se lance à sa poursuite et la retrouve sur la Côte d’Azur.
Rapidement ruiné, il finit par adopter le mode de vie de celle qu’il aime et s’installe comme homme de compagnie dans un magnifique palace.
Ce nouveau statut le rapproche d’Irène qui accepte enfin sa présence. Elle lui donne alors des conseils et sans s’en rendre compte, s’attache de plus en plus à lui…
 
Avis : Excellente comédie, subtile et bien écrite, portée par 2 comédiens à l’alchimie évidente. Tautou minaude avec un plaisir évident et un sex appeal qu’on ne lui connaissait pas, et Gad donne petit à petit du coffre et de l’assurance à son personnage (en plus d’une drôlerie communicative). Mention spéciale aux seconds rôles et à Marie-Christine Adam. Les répliques fusent, même si Salvadori prend le temps d’installer la relation, le cadre (palaces, boutiques de luxe) donne un plus, avec le côté glamour .
ça fonctionne bien quoi..

LES INFILTRES (THE DEPARTED) – 8/10

 
Synopsis : A Boston, une lutte sans merci oppose la police à la pègre irlandaise.
Pour mettre fin au règne du parrain Frank Costello, la police infiltre son gang avec "un bleu" issu des bas quartiers, Billy Costigan.
Tandis que Billy s’efforce de gagner la confiance du malfrat vieillissant, Colin Sullivan entre dans la police au sein de l’Unité des Enquêtes Spéciales, chargée d’éliminer Costello. Mais Colin fonctionne en "sous-marin" et informe Costello des opérations qui se trament contre lui.
Risquant à tout moment d’être démasqués, Billy et Colin sont contraints de mener une double vie qui leur fait perdre leurs repères et leur identité.
Traquenards et contre-offensives s’enchaînent jusqu’au jour où chaque camp réalise qu’il héberge une taupe. Une course contre la montre s’engage entre les deux hommes avec un seul objectif : découvrir l’identité de l’autre sous peine d’y laisser sa peau…
 
Avis: Après la petite déception Aviator, qui à mon sens manquait cruellement de contenu malgré une réussite formelle indéniable, Scorsese livre cette fois un film d’une densité incroyable, tant au niveau de l’intrigue, de la réalisation, que de la complexité des personnages.
Il est rare qu’un remake soit meilleur que l’original. Scorsese, en remplaçant l’intrigue du film Hong-Kongais Infernal Affairs à Boston, lui injecte ses propres obsessions, donne à ses personnages cette dimension Shakespearienne et les suit dans leur inéluctable descente aux enfers. Pour avoir vu l’original, qui m’avait déjà scotché, The Departed gagne donc en finesse au niveau de la psychologie des personnages. Seul petit regret, connaître déjà l’intrigue, puisqu’à ce niveau, Scorsese a gardé les grandes lignes et le dénouement.
Mais un grand film, surtout de Monsieur Scorsese, n’est possible qu’avec des monstres devant la caméra. Et là, c’est le sans faute. Nicholson n’avait pas été aussi bon depuis la Joker (le diable lui va si bien), il domine un casting 4 étoiles au sein duquel Di Caprio confirme qu’il est sans doute l’acteur le plus doué de sa génération, livrant une prestation habité et intense, et où Matt Damon, dans un rôle compliqué, s’en sort avec brio, passant avec aisance de l’arrogance au doute. Le reste de la distribution (Wahlberg, Baldwin, Sheen et la jolie vera Farmiga) sont au niveau.
Un film qu’on a envie de revoir dès qu’on sort de la salle. Ca ressemble à la définition d’un classique, non?