Synopsis : A Boston, une lutte sans merci oppose la police à la pègre irlandaise.
Pour mettre fin au règne du parrain Frank Costello, la police infiltre son gang avec "un bleu" issu des bas quartiers, Billy Costigan.
Tandis que Billy s’efforce de gagner la confiance du malfrat vieillissant, Colin Sullivan entre dans la police au sein de l’Unité des Enquêtes Spéciales, chargée d’éliminer Costello. Mais Colin fonctionne en "sous-marin" et informe Costello des opérations qui se trament contre lui.
Risquant à tout moment d’être démasqués, Billy et Colin sont contraints de mener une double vie qui leur fait perdre leurs repères et leur identité.
Traquenards et contre-offensives s’enchaînent jusqu’au jour où chaque camp réalise qu’il héberge une taupe. Une course contre la montre s’engage entre les deux hommes avec un seul objectif : découvrir l’identité de l’autre sous peine d’y laisser sa peau…
Avis: Après la petite déception Aviator, qui à mon sens manquait cruellement de contenu malgré une réussite formelle indéniable, Scorsese livre cette fois un film d’une densité incroyable, tant au niveau de l’intrigue, de la réalisation, que de la complexité des personnages.
Il est rare qu’un remake soit meilleur que l’original. Scorsese, en remplaçant l’intrigue du film Hong-Kongais Infernal Affairs à Boston, lui injecte ses propres obsessions, donne à ses personnages cette dimension Shakespearienne et les suit dans leur inéluctable descente aux enfers. Pour avoir vu l’original, qui m’avait déjà scotché, The Departed gagne donc en finesse au niveau de la psychologie des personnages. Seul petit regret, connaître déjà l’intrigue, puisqu’à ce niveau, Scorsese a gardé les grandes lignes et le dénouement.
Mais un grand film, surtout de Monsieur Scorsese, n’est possible qu’avec des monstres devant la caméra. Et là, c’est le sans faute. Nicholson n’avait pas été aussi bon depuis la Joker (le diable lui va si bien), il domine un casting 4 étoiles au sein duquel Di Caprio confirme qu’il est sans doute l’acteur le plus doué de sa génération, livrant une prestation habité et intense, et où Matt Damon, dans un rôle compliqué, s’en sort avec brio, passant avec aisance de l’arrogance au doute. Le reste de la distribution (Wahlberg, Baldwin, Sheen et la jolie vera Farmiga) sont au niveau.
Un film qu’on a envie de revoir dès qu’on sort de la salle. Ca ressemble à la définition d’un classique, non?