PERSEPOLIS – 6,5 / 10

 
Synopsis : Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l’avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah.
Avec l’instauration de la République islamique débute le temps des "commissaires de la révolution" qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire.
Bientôt, la guerre contre l’Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère.
Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l’envoyer en Autriche pour la protéger.
A Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l’adolescence, la liberté, les vertiges de l’amour mais aussi l’exil, la solitude et la différence.
 
Avis :  Sans aucun a priori, puisque ne connaissant pas du tout la BD, Persepolis est pour moi une agréable surprise, si l’on veut bien mettre de côté son côté parfois nombriliste un peu agaçant. Le dessin et l’animation charment progressivement, et leur graphisme simple en noir & blanc donne une force supplémentaire à certains passages (remarquables et implaccables scènes de guerre). Comme le sujet est loin d’être inintéressant, on en sort ravi d’avoir vu un film atypique à l’esthétisme inédit et aux personnages truculents (en particulier la grand-mère).
Un reserve cependant, le doublage sonne parfois un peu faux et devient par moment franchement fatiguant.

HAIRSPRAY – 7/10

Réalisé par Adam Shankman
 
Synopsis : Malgré son physique passablement arrondi, la jeune Tracy n’a qu’une idée en tête : danser dans la célèbre émission de Corny Collins. Par chance, ce dernier assiste à une de ses performances au lycée et lui propose de venir rejoindre son équipe. Tracy devient instantanément une star, s’attirant du même coup la jalousie d’Amber, qui régnait jusqu’ici sur le show.
La chance de Tracy tourne lorsque, après avoir été témoin d’une injustice raciale, elle se retrouve poursuivie par la police pour avoir marché à la tête d’une manifestation pour l’intégration des Noirs. Désormais en cavale, ses chances d’affronter Amber au cours de la finale et de remporter le titre de " Miss Hairspray " semblent bien compromises…
 
Avis : Drôle, intelligent, kitsh et survitaminé, Hairspray se déguste comme une grosse friandise. Les bonnes adaptations de comédies musicales n’étant pas légion (remember le destratreux Rent), on neva pas bouder son plaisir. Des chansons enlevées, des chorégraphies emballantes, un humour décalé, Hairspray aborde également des thèmes plus graves (ségragations raciales, culte de l’apparence) sous un vernis de légéreté. On plonge avec un plaisir regressif coupable dans les Etats-Unis des années 60, accompagnés pas des acteurs tous excellents qui s’en donnent à coeur joie et jouent de l’autodérision à merveille. Mention spéciale au retour très apréciablede Michelle Pfeiffer et la jeune Nicole Blonsky.
Un pur divertissement réjouissant et à l’enthousiasme communicatif.

LA NUIT DES TOURNESOLS – 6/10

 
Synopsis : Au coeur des Pyrénées espagnoles, en pleine campagne, un meurtre a eu lieu. Dans la même région, une jeune femme est violemment agressée. Ces deux événements sont-ils liés ? La soif de vengeance va précipiter les uns contre les autres des personnages que tout oppose. La violence est-elle inhérente à la nature ou est-elle une invention de la ville ?
Avis : Passons sur la qualité de l’image, médiocre (mais peut-être cel vient-il dela copie dont disposait le ciné), pour relever une mise en scène intéressante. La caméra prend son temps sans s’apesantir. Le parti pris d’endosser le point de vue de chaque personnage à tour de rôle pour faire avancer l’histoire et donner des éléments de compréhension de cette intrige en forme de dominos est efficace un temps, mais a ces limites, notamment quand le personnage sur lequel porte le zoom est moins fort. Et le scénario manque parfois un peu de surprise.

RATATOUILLE – 8/10

Réalisé par Brad Bird
 
Synopsis : Rémy est un jeune rat qui rêve de devenir un grand chef français. Ni l’opposition de sa famille, ni le fait d’être un rongeur dans une profession qui les déteste ne le démotivent. Rémy est prêt à tout pour vivre sa passion de la cuisine… et le fait d’habiter dans les égouts du restaurant ultra coté de la star des fourneaux, Auguste Gusteau, va lui en donner l’occasion ! Malgré le danger et les pièges, la tentation est grande de s’aventurer dans cet univers interdit.
Ecartelé entre son rêve et sa condition, Rémy va découvrir le vrai sens de l’aventure, de l’amitié, de la famille… et comprendre qu’il doit trouver le courage d’être ce qu’il est : un rat qui veut être un grand chef…
 
Avis : Ca va commencer à devenir une banalité, mais à chaque sortie du niveau Pixar on ne peut que crier au génie. Et peut-être encore plus avec le petit dernier. Les studios de Lasseter ont bien plusieurs classes d’avance sur leur concurents, Fox, Sony et surtout Dreamworks, qui s’endort sur les lauriers (billets?) verts de la license Schrek. Plutôt que ressortir les vieilles recettes qui marchent, Pixar prend des risques, innove, surprend et épate. Car avec Ratatouille, non seulement il étale son savoir faire technique et sa viruosité graphique, mais il conquiert les coeurs par un supplément d’âme qui fait tellement défaut aux autres studios, en digne héritiers des premiers Disney. Ainsi Ratatouille présente un Paris intemporelle et sublimé, où le moindre détail est un travail d’orfevre. Chaque décor est un lieu habité et vivant, (le restaurant, le bureau de Ego). On savoure avec délice chaque plan. L’animation atteint  un niveau d’excellence, particulièrement les scènes avec les rats où les "plans séquence" qui suivent Remy. Et les plats donnent l’eau à la bouche… Les personnages sont bien vus, partagés entre ambition et conscience de leur condition et l’histoire nous embarque, sujette aux quiproquos et donc aux éclats de rire, et aux bons sentiments mais sans jamais être simpliste. Il est de plus bien agréable d’entendre les chansons de Camille dans la version internationale du film.
Ne ratez pas le dernier petit bijou Pixar, c’est une grande bouffée de bonheur.

THE SIMPSON – 6,5/10

Réalisé par David Silverman
 
Synopsis : Lorsqu’Homer pollue gravement le lac de Springfield, une agence de protection de l’environnement décide de mettre la ville en quarantaine en l’isolant sous un énorme dôme. Les Springfieldiens, fous de rage, sont bien décidés à lyncher le coupable. Devant cette vague d’animosité, les Simpson n’ont d’autre choix que de fuir et de s’exiler en Alaska.
 
Avis :  Le  passage sur grand écran de la célèbre séries aux bonhommes jaunes est une vraie réussite. On pouvait craindre qu’étendre sur 1h30 une histoire des Simpson ferait perdre la force comique des épisodes, qui concentrent sur une vingtaine de minute le maximum de gags absurdes et déconnants. Heureuse surprise, le film nous laisse à peine de le temps de respirer entre deux éclats de rire. Chaque personnage existe et a ses petits moments, l’histoire (débile forcément, jouissive évidemment) tient la longueur, les dessins (notamment les décors) sont plus travaillés que pour la série, sans pour autant chercher à faire du Disney.
Bref une bonne poilade avec des vieux potes de 20 ans.