Synopsis : Divorcée, mère de deux jeunes enfants, Josey Aimes a regagné sa bourgade natale du Minnesota à la recherche d’un emploi. Un seul débouché s’offre à elle : la mine.
Malheureusement, la mine est un fief masculin, où les rares femmes s’exposent à la méfiance, voire à l’hostilité, d’un certain nombre de mineurs qui jugent qu’elles n’y ont pas leur place.
Josey se trouve donc en butte à la malveillance des "fortes têtes", à leurs plaisanteries d’un goût douteux, à leurs insinuations salaces, à leur manoeuvres de harcèlement, qui lui deviennent vite intolérables. Mais personne ne veut entendre ses protestations.
Josey est invitée à garder le silence… Mais les incidents se multiplient, et le pression monte de jour en jour, jusqu’à ce que la jeune femme tente l’impensable : porter l’affaire devant la justice…
Avis : Une sortie très à propos alors que l’on célebre la journée de la femme. (Elles doivent d’ailleurs être ravie d’avoir une journée et de nous laisser les 364 autres…). Cela mis à part, le film s’articule autour d’une structure simple, mais efficace. Les courtes scènes de procès nous ramène à la vie de Josey et son calvaire à la mine, lieu hautement machiste, où la présence féminine est subi eet rejetée par la majorité masculine. Jusqu’aux dernières scènes, celles qui amènent le dénouement et le verdict, l’ensemble est bien maitrisé, assez factuel, émouvant sans être larmoyant, brut et réaliste. En revanche, la fin, et notamment le retournement de l’opinion, à commencer par le père de Josey, est trop brutal pour être crédible, et le film opte alors malheureusement pour les mauvais reflexes hollywoodiens, appuyant les effets (musique, yeux humides, et – le pire- les gens qui se lèvent les uns après les autres pour la soutenir).
Malgré cette fin à mon sens ratée, le film vaut le détour, ne serait-ce que pour le thème, très bien traité dan sa plus large partie, mais surtout par son intérprétation magistrale. Charlize Theron confirme qu’elle n’a pas besoin de prendre 20 kilos et de s’enlaidir pour être une formidable interpète ( c’est pas parce qu’elle l’a déjà eu une fois qu’elle ne peut pas avoir un second oscar, Reese Whiterspon est très mignonne dans Walk The line, mais quand même, y’a pas photo…). Et elle est remarquablement entourée, notamment par la toujours parfaite Frances Mc DOrmand.