Réalisé par Pedro Almodóvar
Avec Javier Cámara, Carlos Areces, Raúl Arévalo
Synopsis : Des personnages hauts en couleurs pensent vivre leurs dernières heures à bord d’un avion à destination de Mexico.
Une panne technique (une sorte de négligence justifiée, même si cela semble contradictoire ; mais, après tout, les actes humains le sont) met en danger la vie des personnes qui voyagent sur le vol 2549 de la compagnie Península. Les pilotes s’efforcent de trouver une solution avec le personnel de la tour de contrôle. Le chef de la cabine et les stewards sont des personnages atypiques et baroques, qui, face au danger, tentent d’oublier leur propre désarroi et se donnent corps et âme pour que le voyage soit le plus agréable possible aux passagers, en attendant que la solution au problème soit trouvée. La vie dans les nuages est aussi compliquée que sur terre, pour les mêmes raisons, qui se résument à deux mots : « sexe » et « mort ».
Avis : Avec les Amants Passagers, Almodovar s’offre une parenthèse frivole et insouciante après une grosse décennie de films plus sombres et flirtant plus volontiers avec le drame que la comédie (même si l’un n’est jamais très loin de l’autre avec le réalisateur espagnol).
Il revient donc avec un sitcom très queer et totalement décomplexé, tentant de jouer sur le huis-clos pour faire vivre ses personnages.
Ce qu’on peut voir comme un retour aux sources s’avère être un ratage complet. Rythme souffreteux, longueurs, scénario laborieux, humour lourdingue, rien ne fonctionne. Hormis le temps d’une réjouissante chorégraphie, on s’ennuie ferme et si quelques répliques font sourire, elles sont beaucoup trop rares. La réalisation de Almodovar semble à l’étroit dans une carlingue où des personnages caricaturaux se débattent avec des intrigues indigentes et faussement provocatrices.
A ce niveau de légèreté, on peut parler d’inconsistance. A vite oublier..