SIMON WERNER A DISPARU – 7/10

Réalisé par Fabrice Gobert
Avec
Ana Girardot, Jules Pelissier, Esteban Carvajal Alegria

Simon Werner a disparu…

Synopsis : Mars 1992 dans une petite ville de la région parisienne.
Lors d’une soirée bien arrosée, des adolescents découvrent dans la forêt un corps apparemment sans vie, enfoui dans les broussailles.
Quinze jours plus tôt.
Au lycée Léon Blum, un élève de Terminale C, Simon Werner manque à l’appel. Des traces de son sang sont retrouvées dans une salle de classe. Fugue, enlèvement, suicide, meurtre ? Toutes les hypothèses sont envisagées par ses camarades.
Quelques jours plus tard, une élève de la même classe est notée absente sans que ses parents sachent où elle est. Une jeune fille apparemment sans histoire et sans lien direct avec Simon.
Le lendemain, un troisième élève, toujours de la même classe, disparaît à son tour…

Avis : Simon Werner se place dans la lignée des films indés américains sur la jeunesse et, fait rare, n’a pas grand chose à leur envier. A la fois chronique adolescence juste et sincère, le film endosse progressivement ses habits de thriller au fur et à mesure que les points de vue s’enchaînent. La réussite du réalisateur tient d’ailleurs beaucoup dans sa faculté à enrichir l’intrigue à chaque fois qu’il change le personnage sur lequel il se concentre. Or la multiplication des points de vue dans un film se solde très souvent par des ratés magnifiques. Ici, c’est concis et sans redite, de sorte que l’on rentre totalement dans l’histoire et que l’on n’en sort jamais jusqu’au dénouement. La réalisation, sobre  mais joliment placée, joue aussi sur la reconstitution habile du début des années 90 et s’appuie sur une bande-son solide. Enfin, il faut souligner la qualité du casting qui renforce grandement la crédibilité du film. Une très bonne surprise.

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