LOVE, SIMON – 14/20

Love, Simon : AfficheDe Greg Berlanti
Avec Nick Robinson, Jennifer Garner, Josh Duhamel

Chronique : Charmant coming of age movie bien ficelé, Love, Simon fait largement appel aux canons du genre : une pointe d’humour, de jolies trognes au casting, son lot de petits moments émotion et un montage rythmé par une bande son pop sympathiquement consensuelle. Il s’agirait d’un teen movie parmi d’autres que rien de vraiment original ne viendrait distinguer si le personnage en question, autour duquel gravite toutes les intrigues, n’était pas gay. Une première pour un film de studio mainstream, et ce n’est pas rien.
Au-delà du message positif qu’il véhicule et du traitement léger dont il bénéficie, Love, Simon n’aborde pas l’homosexualité par le prisme du drame, de la maladie ou du déclassement social, comme c’est le cas la plupart du temps. Il exprime avec simplicité le malaise d’un adolescent à la veille d’une étape fondatrice de sa vie d’adulte, d’un passage obligé, qui même au sein d’un environnement bienveillant (comme c’est le cas pour Simon) demeurera toujours un moment douloureux et profondément intime. Une démarche singulière, propre à la communauté LGBT qui est d’ailleurs astucieusement détournée dans le film lorsque le héros imagine ses amis faire leur coming-out hétérosexuel. Une démonstration par l’absurde amusante et efficace.
Au-delà de l’évidence et de la pertinence du message, Love, Simon est aussi une romcom mignonne et enlevée, qui évite tant qu’il peut les niaiseries tout en suivant une intrigue pas plus idiote que dans un film de Meg Ryan ou Julia Roberts. On se demande en effet jusqu’au dénouement qui est ce Blue qui a écrit le message qui a tout déclenché. La situation prête à de drôles de quiproquos lorsque Simon croit deviner Blue en chaque garçon qu’il croise. Elle fait partie des quelques sympathiques idées d’une mise en scène au-delà de ça très classique mais au service de son histoire.
Si sur la forme, Love, Simon est très loin de révolutionner le genre de la comédie romantique, il marque sur le fond un puissant changement de perspective. Que ce film existe, qu’il soit pour beaucoup de jeunes gens un premier contact avec l’expérience du coming-out qui ne soit ni violent, ni traumatisant comble un manque. Car c’est une évidence, de nombreuses générations d’adolescents auraient aimé découvrir Love, Simon à leurs 17 ans.

Synopsis : On mérite tous une première grande histoire d’amour. Pourtant pour le jeune Simon, c’est compliqué. Il a une vie normale, dans une famille qu’il adore, et est entouré d’amis extraordinaires, mais il garde pour lui un grand secret : personne ne sait qu’il est gay et il ne connaît pas l’identité de son premier coup de coeur, avec qui il communique en ligne. Alors que son secret est menacé d’être révélé, la vie de Simon bascule dans une aventure aussi drôle que bouleversante… Ses amis prendront alors une place essentielle pour l’aider à changer sa vie et découvrir le premier amour.

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